Rosny sur Seine : Journees Parlementaires ensemble pour la Republique
Francois Patriat Journees parlementaires ensemble pour la Republique . Rosny sur Seine, FRANCE-10/09/2024 Parliamentary days of the ensemble pour la Republique group . Rosny sur Seine, FRANCE-10/09/2024///ACCORSINIJEANNE_1.0142/Credit:Jeanne Accorsini/SIPA/2409101655

François Patriat : « Il n’est pas question pour Emmanuel Macron de s’effacer mais de se répartir les rôles avec Michel Barnier »

« Le Président entend prendre de la hauteur, laisser le gouvernement gouverner », assure François Patriat, à la tête du groupe des sénateurs macronistes, fidèle au message qu’envoie la tête de l’exécutif. Après sa rencontre avec le premier ministre, le sénateur Renaissance prône un « soutien exigeant » à l’égard de Michel Barnier.
François Vignal

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Michel Barnier continue ses consultations des présidents de groupes parlementaires et chefs de partis, en vue de la nomination de son gouvernement. Après Gabriel Attal la semaine dernière, qui a pris la tête du groupe Ensemble pour la République (Renaissance), les responsables de LR, d’Horizons, du Modem ou de l’UDI, il s’est entretenu ce mercredi avec François Patriat, le président du groupe RDPI (Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants) du Sénat, qui rassemble les sénateurs Renaissance.

Se prononçant pour un « soutien vigilant », François Patriat défendra des « points essentiels sur lesquels on ne peut transiger ». Le patron des sénateurs Renaissance assure qu’Emmanuel Macron « jouera un rôle d’arbitre ». Entretien.

Vous avez rencontré Michel Barnier. Comment cela s’est-il passé ?

J’ai eu un entretien constructif avec le premier ministre que je connais depuis de longues années. Je lui ai fait part de notre volonté de voir le gouvernement réussir. Personne ne souhaite le chaos et tout le monde défend plus l’intérêt général. Je respecte le choix du Président et on le soutiendra. Mais ce sera un soutien exigeant sur des sujets comme le rétablissement des finances publiques, la proximité, les territoires.

Etes-vous dans l’opposition ou dans la majorité ? Cela ne semble pas clair pour tous les parlementaires de votre camp…

On soutient le gouvernement. C’est un soutien vigilant sur les priorités qu’a évoquées Gabriel Attal. Et surtout sur les points essentiels sur lesquels on ne peut transiger. Je pense aux retraites. On ne peut pas revenir sur les éléments paramétriques de la réforme, mais on peut rediscuter de la pénibilité, des seniors ou des carrières longues, je n’y suis pas hostile. Il y a d’autres points où on ne veut pas céder, comme les peines planchers.

On s’attend à l’entrée de plusieurs ministres LR avec un gouvernement très marqué à droite. Pour paraphraser Patrick Devedjian, appelez-vous Michel Barnier à faire l’ouverture, jusqu’aux macronistes ?

Michel Barnier est bien conscient qu’il doit ouvrir le plus largement possible dans l’arc républicain et qu’il est prêt à prendre des gens qui iront de la droite républicaine à la gauche, y compris socialiste.

Les parlementaires Renaissance semblent un peu perdus… C’est difficile de ne plus être totalement au pouvoir ?

Nous n’avons pas gagné les élections. Je suis toujours fidèle au Président, qui entend prendre de la hauteur, laisser le gouvernement gouverner. Demain, le gouvernement couvrira un arc plus important, avec des gens qui acceptent de prendre en compte l’intérêt général. On travaillera avec eux de façon exigeante.

Pensez-vous sérieusement Emmanuel Macron capable de s’effacer et de laisser le pouvoir à Michel Barnier ?

Il jouera un rôle d’arbitre. Il laissera le gouvernement gouverner. Il n’est pas question de s’effacer mais de se répartir les rôles. C’est ça le changement.

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture 2
3min

Politique

Cancers : l’Union européenne n’a pas « d’excuse pour ne rien faire »

Un sommet européen sur le Cancer doit se tenir à Bruxelles du 19 au 20 novembre. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité sur le Vieux Continent. Chaque année, 2,6 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués. Tabac, alcool, pesticides, polluants divers, nos modes de vie et conditions de travail sont en cause. Alors, comment endiguer le fléau du cancer dans l’Union européenne ? Pourquoi sommes-nous aussi touchés ? Ici l’Europe ouvre le débat avec les eurodéputés Laurent Castillo (PPE, France) et Tilly Metz (Verts, Luxembourg). L'UE n'a pas "d'excuse pour ne rien faire", estime cette dernière.

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le

François Patriat : « Il n’est pas question pour Emmanuel Macron de s’effacer mais de se répartir les rôles avec Michel Barnier »
2min

Politique

Assassinat du petit frère d’Amine Kessaci : revoir le documentaire sur le combat contre le narcotrafic du militant marseillais 

Mehdi, le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. En 2020, c’est l’assassinat de son grand frère Brahim, qui avait conduit le jeune garçon à s’engager en politique. Son parcours est le sujet du documentaire « Marseille, des larmes au combat », Anaïs Merad, à revoir sur Public Sénat.

Le