Les investitures La République En Marche (LREM) accordées lundi aux eurodéputés centristes Marielle de Sarnez et Jean-Louis Bourlanges créent la polémique et semblent ne pas être du goût de François Patriat. Obtenues dans le cadre des négociations laborieuses avec le MoDem, ces deux candidats affichent chacun quatre élections successives au Parlement européen au compteur. Sauf qu’En Marche, qui a fait du renouvellement politique l’un de ses axes de bataille, s’impose à limiter ce nombre de mandats à trois.
Interrogé sur Public Sénat, le sénateur François Patriat, qui siège à la commission d’investiture, n’y est pas allé par quatre chemins. Que le MoDem « assume », répond-il :
« Que les adhérents du MoDem et que les responsables du MoDem assument leurs propres décisions, quand elles ne sont pas parfaitement en cohérence avec les exigences de La République en Marche. Je crois que c’est à eux de faire leur examen de conscience. »
« C’est sa responsabilité vis-à-vis de l’opinion publique »
Pour le sénateur de la Côte-d’Or, l’un des fidèles de la première heure d’Emmanuel Macron, le MoDem est un mouvement « qui devrait se plier aux mêmes règles auxquelles nous nous plions aujourd’hui. » Et de conclure :
« C’est sa responsabilité vis-à-vis de l’opinion publique et vis-à-vis des électeurs demain. »
Un peu tôt dans l’après-midi, François Bayrou avait pris la défense de ses candidats sur Twitter, indiquant que ces derniers n’avaient jamais été « de leur vie députés à l’Assemblée nationale » :