Interrogé au micro de Public Sénat avant la traditionnelle séance de questions d’actualité au gouvernement, François Patriat a estimé qu’Emmanuel Macron, qui a affirmé avoir « très envie d’emmerder [les non-vaccinés] », entendait « éveiller les consciences. » Le président du groupe RDPI-LREM au Sénat minimise la portée symbolique de cette phrase : « S’il le dit autrement, personne n’en parle. Chacun d’entre nous emploie ce mot plusieurs fois par jour, il est cash il est comme ça, il le dit comme tel. Bien-sûr que cela va choquer. Il faut arrêter de faire les chochottes. »
Sur le fond, François Patriat rappelle que « de penser qu’on peut impunément ne pas se faire vacciner » et donc saturer les services hospitaliers est une autre « façon » d’être vulgaire. Ce proche du Président de la République persiste et signe : « Se comporter comme ça, ce n’est pas être citoyen. » Il poursuit : « Si tout le monde était vacciné, il n’y aurait pas de formes graves et de gens en réanimation, et donc de 5ème vague. Or, l’obligation vaccinale n’est pas applicable en tant que telle, donc, le Président de la République a pris un ton un peu vif, qui peut surprendre, mais qui est de nature à réveiller les consciences. »
Sur le calendrier d’un texte « qui vise à protéger les Français et non pas à les emmerder », François Patriat confirme l’engagement de la majorité présidentielle. Il réitère ainsi la promesse d’un texte définitivement adopté le 15 janvier, ce que met notamment en doute le président de la commission des Lois au Sénat, François-Noël Buffet.