François-Xavier Bellamy (LR) « aurait voté pour la réforme et contre la motion de censure » s’il avait été député

François-Xavier Bellamy (LR) « aurait voté pour la réforme et contre la motion de censure » s’il avait été député

Invité de notre matinale, François-Xavier Bellamy est revenu sur le vote de motion de censure à l’Assemblée nationale ce lundi. Le député européen a indiqué qu’il ne l’aurait pas voté, par cohérence politique par rapport à ses convictions, mais qu’il « comprend » ses collègues puisque la réforme a « cristallisé » les tensions sociales.
Louis Mollier-Sabet

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« Bien sûr que c’est une crise politique majeure », admet sans ambages François-Xavier Bellamy. Le député européen Les Républicains « en veut » à Emmanuel Macron, « grand responsable de la situation » à cause de la « confusion permanente. » Pour autant, ce soutien de Bruno Retailleau à la dernière élection interne de LR n’aurait pas voté la motion de censure s’il avait été député à l’Assemblée nationale : « Je le dis en assumant depuis le début que je suis favorable à la réforme des retraites, comme la plupart de mes collègues parlementaires LR, parce que nous la demandons depuis longtemps. Il aurait fallu la mener comme un engagement clair depuis le début, en l’entourant de tout ce qui est nécessaire pour que l’effort ne repose pas toujours sur les mêmes. […] J’aurais voté la réforme et je n’aurais pas voté la censure. »

« Si Élisabeth Borne avait un peu de panache, elle partirait »

Cela étant dit, François-Xavier Bellamy ne jette pas la pierre à ses 19 collègues députés LR (sur les 61 que compte le groupe) qui ont voté la motion de censure déposée par le groupe Liot : « Je comprends mes collègues qui ont eu un avis différent parce que je vois bien combien cette réforme cristallise des tensions aujourd’hui, et je vois aussi à quel point le véhicule était déloyal, par un budget de la Sécurité sociale. » D’après le député européen, « le gouvernement a réussi à rendre profondément impopulaire une réforme qui était pourtant nécessaire et qu’il était possible d’expliquer comme telle. […] On voit où nous a conduit cette majorité qui devait être fière d’être composée d’amateurs. »

Pour sortir de cette « crise politique majeure », François-Xavier Bellamy n’appelle pas à la dissolution, mais plutôt à la démission d’Élisabeth Borne : « Je ne crois pas qu’il faille dissoudre l’Assemblée nationale. Tout le monde voit très bien que cette équation politique ne tiendra pas pendant quatre ans. Je n’imagine pas qu’il n’y ait pas un moment dans le quinquennat où il faille revenir aux urnes. Constatons la réalité de cette situation extrêmement ténue, Élisabeth Borne doit prendre de la hauteur. […] Si Élisabeth Borne était vraiment responsable et qu’elle avait un peu de panache, elle partirait. On ne peut pas s’appuyer sur la solidité de nos institutions pour s’exonérer de sa responsabilité politique. »

Le député européen espère tout de même que le Président de la République « présentera ses excuses » lors de son allocution de mercredi prochain à 13h.

Dans la même thématique

François-Xavier Bellamy (LR) « aurait voté pour la réforme et contre la motion de censure » s’il avait été député
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

François-Xavier Bellamy (LR) « aurait voté pour la réforme et contre la motion de censure » s’il avait été député
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le