Françoise Cartron :  «Il faut apprendre à vivre avec ce virus»

Françoise Cartron : «Il faut apprendre à vivre avec ce virus»

Après les écoliers, c’est au tour des collégiens de faire leur retour dans leur établissement dans les départements verts. Pour la sénatrice LREM de Gironde, Françoise Cartron, la réouverture des établissements scolaires était une « mesure nécessaire ».
Public Sénat

Par Flora Sauvage

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Si certains écoliers ont déjà retrouvé le chemin de l’école, ce n’est pas le cas de tous les petits Français. 1,5 million d’écoliers ont retrouvé les bancs de leur établissement. Car le protocole sanitaire pour éviter la propagation du coronavirus qui a déjà fait plus de 27 000 morts en France est très strict. Mais la réouverture « est une bonne chose pour les enfants, et cela permet aux parents d’avoir une respiration », selon Françoise Cartron sénatrice LREM de Gironde.

Socialisation

L’ancienne institutrice qui exerçait dans une zone d’éducation prioritaire estime qu’il était urgent de rouvrir ces lieux de socialisation pour les enfants. « On a beaucoup dramatisé cette reprise », pense Françoise Cartron pour qui, la rentrée va opérer une montée en puissance progressive quand les familles vont se rendre compte que « cela se passe bien ». Jusqu’à présent, les transports scolaires sont très peu utilisés, les parents jouent la prudence et préfèrent quand ils le peuvent, accompagner leurs enfants à l’école.

Écoles fermées

Si en Gironde, 90% des écoles ont rouvert leurs portes, dans certaines communes, des maires comme celui de Bobigny en Seine-Saint-Denis, Stéphane de Paoli, ont prévenu qu’ils ne rouvriraient pas les écoles maternelles avant septembre, au motif qu’il n’était pas possible de respecter la distanciation sociale entre enfants. Une mère d’élève a déposé un recours en urgence auprès du tribunal administratif de Montreuil contre la fermeture des écoles maternelles de Bobigny.

Pédiatres

Dans une tribune publiée dans le Quotidien du médecin le 14 mai, le président de la société française de pédiatrie Christophe Delacourt, appelle au retour des enfants à l’école. « Il est urgent de maîtriser nos peurs pour le bien-être des enfants », affirme-t-il, dénonçant des « craintes, non basées sur des faits ». Selon la société française de pédiatrie, l’hypothèse initiale selon laquelle les enfants étaient des vecteurs du Covid-19 a été démentie, puisque pendant le confinement des écoles sont restées ouvertes, notamment pour les enfants de soignants, et le virus ne s’est pas propagé dans ces écoles.

Interdictions

Dans ce contexte, les présidents de sociétés pédiatriques, jugent « inutiles » voire « préjudiciables », certaines mesures de distanciation sociale telles que la fermeture des aires de jeux dans les cours de récréation, ou l’interdiction aux enfants de jouer entre eux.

Craintes

Mais les craintes des parents sont toujours présentes. D’autant qu’une maladie inflammatoire sans doute liée au Covid-19 a provoqué la mort d’un enfant de 9 ans à Marseille le 9 mai. Le jeune patient est décédé d’une atteinte neurologique liée à un arrêt cardiaque. Il avait été en contact avec le coronavirus mais n’avait pas développé les symptômes.

Vivre avec

Selon Françoise Cartron, il faut « apprendre à vivre avec ce virus, cela ne sert à rien de reculer pour mieux sauter », d’autant que « rien ne dit qu’à la rentrée des classes le 4 septembre, la situation sanitaire sera plus favorable ». « Est-ce qu’on peut vivre dans une société sans risque ? » se demande la sénatrice LREM de Gironde, « quand il y a un cas de rougeole dans une école qui peut avoir des conséquences dramatiques, on ne ferme pas l’établissement pour autant », rappelle Françoise Cartron.

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