Politique
Entre 600 000 et 900 000 manifestants sont attendus en France ce 18 septembre. Une affluence proche du même ordre que celles contre la dernière réforme des retraites. Suivez le déroulé de cette journée sur notre live.
Le
Par Public Sénat
Temps de lecture :
3 min
Publié le
Mis à jour le
Marine Le Pen s'est déclarée vendredi "étonnée" par la décision du président américain Donald Trump, dont elle avait salué l'élection en novembre, qui a lancé des frappes en Syrie après une attaque chimique présumée, devenant ainsi à nouveau "gendarme du monde".
"Je suis un peu étonnée, parce que (le président américain Donald) Trump avait indiqué à plusieurs reprises qu'il n'entendait plus faire des Etats-Unis le gendarme du monde, et c'est exactement ce qu'il a fait hier", a affirmé la candidate Front National à l'élection présidentielle sur France 2.
"Est-ce que c'est trop demander d'attendre les résultats d'une enquête internationale indépendante avant d'opérer ce genre de frappe?", a interrogé Mme Le Pen qui réagissait aux frappes lancées par les Etats-Unis dans la nuit de jeudi à vendredi en Syrie.
"Ce que je voudrais, c'est qu'on ne retrouve pas le même scénario que celui qu'on a pu voir en Irak, en Libye, qui, en réalité, sont des processus qui ont entraîné le chaos, qui ont fini par conforter le fondamentalisme islamiste" et le terrorisme, a-t-elle ajouté.
"Ce qui s'est passé est épouvantable, je le condamne de la manière la plus claire qui soit mais est-ce qu'on peut attendre d'avoir les résultats d'une enquête internationale ?", a-t-elle demandé.
Mardi, un raid imputé à l'armée syrienne contre la localité de Khan Cheikhoun (nord-ouest) a fait au moins 86 morts, dont 27 enfants. L'attaque a provoqué une indignation internationale.
Mme Le Pen a laissé entendre qu'il fallait continuer à parler avec le président syrien Bachar al-Assad "tant qu'il n'y a personne d'autre de crédible".
"Ce qu'on peut faire, c'est organiser des élections. Il faut respecter la souveraineté des états, il faut s'assurer qu'il puisse y avoir des élections libres", a-t-elle répété.
Dans une adresse solennelle à la télévision depuis sa résidence en Floride, Donald Trump a justifié les frappes américaines, en accusant "le dictateur syrien Bachar al-Assad (d'avoir) lancé une horrible attaque avec des armes chimiques contre des civils innocents en utilisant un agent neurotoxique mortel".
Marion Maréchal-Le Pen, interrogée sur France Info, a répondu à propos du raid: "Oui, ça étonne, c'est en contradiction avec les déclarations qu'il (Donald Trump) avait pu faire sur la non-ingérence". "Il aura fait plaisir au complexe militaro-américain", a-t-elle ajouté.
"Au moment où la Syrie connaît une éclaircie diplomatique, pourquoi Bachar al-Assad choisirait précisément ce moment pour déclencher une attaque?", a demandé la députée FN du Vaucluse. Elle estime "souhaitable de demander une enquête indépendante".
Minerais stratégiques : l'eldorado français