Frappes en Syrie: Marine Le Pen (FN) « étonnée » par la réaction des Etats-Unis

Frappes en Syrie: Marine Le Pen (FN) « étonnée » par la réaction des Etats-Unis

Marine Le Pen s'est déclarée vendredi "étonnée" par la décision du président américain Donald Trump, dont elle avait salué l...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Marine Le Pen s'est déclarée vendredi "étonnée" par la décision du président américain Donald Trump, dont elle avait salué l'élection en novembre, qui a lancé des frappes en Syrie après une attaque chimique présumée, devenant ainsi à nouveau "gendarme du monde".

"Je suis un peu étonnée, parce que (le président américain Donald) Trump avait indiqué à plusieurs reprises qu'il n'entendait plus faire des Etats-Unis le gendarme du monde, et c'est exactement ce qu'il a fait hier", a affirmé la candidate Front National à l'élection présidentielle sur France 2.

"Est-ce que c'est trop demander d'attendre les résultats d'une enquête internationale indépendante avant d'opérer ce genre de frappe?", a interrogé Mme Le Pen qui réagissait aux frappes lancées par les Etats-Unis dans la nuit de jeudi à vendredi en Syrie.

"Ce que je voudrais, c'est qu'on ne retrouve pas le même scénario que celui qu'on a pu voir en Irak, en Libye, qui, en réalité, sont des processus qui ont entraîné le chaos, qui ont fini par conforter le fondamentalisme islamiste" et le terrorisme, a-t-elle ajouté.

"Ce qui s'est passé est épouvantable, je le condamne de la manière la plus claire qui soit mais est-ce qu'on peut attendre d'avoir les résultats d'une enquête internationale ?", a-t-elle demandé.

Mardi, un raid imputé à l'armée syrienne contre la localité de Khan Cheikhoun (nord-ouest) a fait au moins 86 morts, dont 27 enfants. L'attaque a provoqué une indignation internationale.

Mme Le Pen a laissé entendre qu'il fallait continuer à parler avec le président syrien Bachar al-Assad "tant qu'il n'y a personne d'autre de crédible".

"Ce qu'on peut faire, c'est organiser des élections. Il faut respecter la souveraineté des états, il faut s'assurer qu'il puisse y avoir des élections libres", a-t-elle répété.

Dans une adresse solennelle à la télévision depuis sa résidence en Floride, Donald Trump a justifié les frappes américaines, en accusant "le dictateur syrien Bachar al-Assad (d'avoir) lancé une horrible attaque avec des armes chimiques contre des civils innocents en utilisant un agent neurotoxique mortel".

Marion Maréchal-Le Pen, interrogée sur France Info, a répondu à propos du raid: "Oui, ça étonne, c'est en contradiction avec les déclarations qu'il (Donald Trump) avait pu faire sur la non-ingérence". "Il aura fait plaisir au complexe militaro-américain", a-t-elle ajouté.

"Au moment où la Syrie connaît une éclaircie diplomatique, pourquoi Bachar al-Assad choisirait précisément ce moment pour déclencher une attaque?", a demandé la députée FN du Vaucluse. Elle estime "souhaitable de demander une enquête indépendante".

Dans la même thématique

LAC DES BOUILLOUSES
6min

Politique

« Qu’on arrête de marcher sur la tête ! » : le coup de gueule de la sénatrice Frédérique Espagnac contre la suppression du Conseil national de la montagne

Dans le cadre de l’examen du projet de loi simplification, les députés ont supprimé en commission le Conseil national de la montagne, instance consultative qui rassemble les acteurs de ces territoires. Un vote qui étonne la sénatrice PS Frédérique Espagnac, d’autant que Matignon lui avait donné des assurances. « Que tout ce petit monde revienne à la raison », demande l’élue des Pyrénées-Atlantiques.

Le

Frappes en Syrie: Marine Le Pen (FN) « étonnée » par la réaction des Etats-Unis
2min

Politique

Visite du président du Rassemblement national en Israël : « Jordan Bardella ira indirectement porter la voix de la France », affirme Thomas Ménagé

Invité de la matinale de Public Sénat, Thomas Ménagé, député RN du Loiret, a évoqué le voyage de Jordan Bardella en Israël, qui aura lieu les 26 et 27 mars. Pour le porte-parole du Rassemblement national, cette visite constitue un « prémice » de l’engagement sur la scène internationale du Rassemblement national et n’est pas « une instrumentalisation » de la lutte contre l’antisémitisme, contrairement à ce qu’affirme Yonathan Arfi, le président du CRIF.

Le