Paris: Weekly session of questions to the government
Patrick Balakany during the weekly session of questions to the government at the National Assembly.Paris, FRANCE-23/07/2014/WITT_CHOIX006/Credit:WITT/SIPA/1407231654

Fraude fiscale et blanchiment: les époux Balkany jugés du 13 mai au 20 juin

Patrick et Isabelle Balkany, poursuivis notamment pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale aggravée, seront jugés à...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Mis à jour le 20 novembre 2023Patrick et Isabelle Balkany, poursuivis notamment pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale aggravée, seront jugés à Paris du 13 mai au 20 juin, a annoncé mardi le tribunal correctionnel.Le maire LR de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) et son épouse sont notamment soupçonnés d'avoir dissimulé à l'administration fiscale un patrimoine d'au moins 13 millions d'euros.Au terme de près de cinq ans d'enquête, qui a nécessité des investigations à l'international, les époux Balkany seront aussi jugés pour "déclaration incomplète ou mensongère" à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, chargée de contrôler les revenus des élus.A l'audience de fixation, mardi à la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris, la défense a tenté en vain d'obtenir un renvoi du procès à des dates ultérieures.Grégoire Lafarge, "le seul avocat de la famille Balkany depuis toujours, a eu un accident de santé très grave avant l'été", a expliqué au tribunal Me Pierre-Olivier Sur, qui intervenait pour la défense. "Il va mieux mais n'est absolument pas en mesure d'assurer l'audience dans six mois", a-t-il poursuivi pour justifier cette demande de renvoi. "Pour M. Balkany, il n'est pas question de changer d'avocat", a ajouté Me Sur.Mais le tribunal a maintenu les dates prévues. "Le délai de 6 mois et 28 jours est considéré comme permettant (aux prévenus, ndlr) d'organiser leur défense", a jugé le président."Si Grégoire Lafarge ne vient pas, M. Balkany ne viendra sûrement pas", a affirmé à des journalistes Me Sur, "outré" par la décision du tribunal, qui "ne respecte pas les valeurs d'humanité concernant notre confrère".Le couple Balkany est soupçonné d'avoir "de façon habituelle", "dissimulé à l'administration fiscale des revenus occultes et un patrimoine tout aussi occulte en ayant recours à des prête-noms et à des structures offshore", selon l'ordonnance de renvoi devant le tribunal datée de juillet.Patrick Balkany, 70 ans, sera également jugé pour corruption passive, blanchiment de corruption et prise illégale d'intérêts.Le patrimoine présumé caché du couple se composerait notamment d'une propriété, la "Villa Pamplemousse" à Saint-Martin, que Mme Balkany, 71 ans, a finalement reconnu détenir lors de sa cinquième audition, après avoir nié en être propriétaire.Serait également concerné un riad à Marrakech, officiellement loué par leur fils Alexandre Balkany.Outre les époux Balkany, quatre autres personnes comparaîtront. Alexandre Balkany sera jugé pour blanchiment de fraude fiscale pour avoir signé des baux fictifs.Seront également jugés l'avocat Arnaud Claude, soupçonné d'avoir participé au montage financier pour l'achat du riad et le proche collaborateur de l'élu, Jean-Pierre Aubry.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le

Fraude fiscale et blanchiment: les époux Balkany jugés du 13 mai au 20 juin
2min

Politique

Assassinat du petit frère d’Amine Kessaci : revoir le documentaire sur le combat contre le narcotrafic du militant marseillais 

Mehdi, le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. En 2020, c’est l’assassinat de son grand frère Brahim, qui avait conduit le jeune garçon à s’engager en politique. Son parcours est le sujet du documentaire « Marseille, des larmes au combat », Anaïs Merad, à revoir sur Public Sénat.

Le

Fraude fiscale et blanchiment: les époux Balkany jugés du 13 mai au 20 juin
3min

Politique

Projet de loi anti-fraudes : « C’est un objet politique qui vise essentiellement à montrer du doigt la fraude sociale »

Invités sur le plateau de Parlement Hebdo, le sénateur Bernard Jomier (Place Publique) et le député Sylvain Berrios (Horizons) sont revenus sur le projet de loi pour lutter contre les fraudes fiscales et sociales, examiné par la Chambre haute depuis mercredi. La majorité rassemblant les élus de la droite et du centre au Sénat ont affermi le texte en commission, y ajoutant une batterie de mesures qui ne fait pas consensus.

Le