Frédéric Péchenard : « En matière de sécurité, le “en même temps” ne peut pas marcher »

Frédéric Péchenard : « En matière de sécurité, le “en même temps” ne peut pas marcher »

Frédéric Péchenard était l’invité politique de l’émission « Bonjour Chez Vous ! », la matinale de Public Sénat, ce jeudi 10 septembre. Le vice-président (LR) du Conseil régional d’Ile-de-France chargé de la sécurité souligne la montée de la violence en France depuis ces dernières années. Selon lui, une partie du problème réside dans la mauvaise application des peines. Il pointe également du doigt la différence idéologique entre le ministre de l’Intérieur et le ministre de la Justice. Pour combattre cette insécurité, Frédéric Péchenard réclame une parole politique forte.  Il était au micro d’Oriane Mancini.
Public Sénat

Par Noémie Metton

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Hausse de l’insécurité : «Depuis quelques années il y a une montée de la violence dans notre pays [...] Depuis 2014 le nombre d'homicides repart à la hausse. 2019 est la plus mauvaise année de ces dernières années » « Probablement quand même, on peut considérer que ça va avec la perte de l'autorité de l'État. Les symboles de l'État sont de plus en plus contestés. Ce sont des phénomènes inquiétants » « Moi je ne suis pas quelqu'un qui demande des peines sévères, je suis quelqu'un qui demande que quand une peine est décidée, elle soit appliquée » « Une partie du monde de la gauche judiciaire considère qu'il faut un numerus clausus dans les prisons [...] ça s'entend en termes de gestion des prisons mais pas en termes d'État de droit. S'il n'y a pas assez de prisons, il faut en construire » « Au moment du Covid, le ministre de la Justice a libéré 13 000 détenus, 20 % des détenus. Ce n'était pas des gens en fin de peine. Je ne suis pas sûr que la totalité d'entre eux ait décidé de s'acheter une conduite »

Séminaire gouvernemental sur la sécurité : « J'écoutais M. Attal et je n'ai rien trouvé de nouveau, ni de particulier. On a besoin d'une parole politique forte. Il faut que le président de la République lui-même s'implique » « Il n'y a pas de "sentiment" d'insécurité, il y a de l'insécurité, elle est réelle, elle augmente, elle doit être maîtrisable. Encore faut-il qu'on en prenne conscience. Dans le domaine de la sécurité, le “en même temps” ça ne peut pas marcher » « Vous ne pouvez pas avoir en même temps un ministre de l'Intérieur qui dit "je vais être ferme et impitoyable" et de l'autre un ministre de la Justice qui explique qu'il doit y avoir personne dans les prisons »

Crise sanitaire : « L'erreur fondamentale du départ de la gestion de la crise ça a été les mensonges sur le masque » « Ce qui me frappe c'est la place qu'a pris le Conseil scientifique. Au nom de quoi le Conseil scientifique s'exprime ? Moi j'attends une prise de parole des responsables politiques »

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