Front national: le changement de nom  validé par les militants
Le principe d'un changement de nom du Front national a été validé par une "courte majorité" de militants du parti d'extrême...

Front national: le changement de nom validé par les militants

Le principe d'un changement de nom du Front national a été validé par une "courte majorité" de militants du parti d'extrême...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le principe d'un changement de nom du Front national a été validé par une "courte majorité" de militants du parti d'extrême droite, invités à se prononcer dans un questionnaire, a indiqué jeudi la présidente du FN Marine Le Pen.

"C'est rassurant qu'il y ait une majorité pour le changement de nom car la question posée était assez anxiogène: elle ne faisait pas de proposition" de nouvelle appellation, a commenté devant quelques journalistes la dirigeante frontiste.

Marine Le Pen proposera elle-même un nouveau nom dimanche lors de son discours de clôture au congrès du FN à Lille, où elle est assurée d'être réélue. Elle est la seule candidate à sa propre succession.

La nouvelle appellation fera ensuite l'objet d'un vote des militants par courrier, dont le résultat sera connu après au moins 6 semaines.

"Seriez-vous favorables à un changement de nom du Front national?" était la question posée aux militants du FN, qui pouvaient répondre par "oui" ou par "non".

"Si oui, auriez-vous une proposition de nouveau nom?" était la question suivante.

Le nouveau nom qui sera proposé dimanche n'est connu que par "un certain nombre de personnes" et il a été énoncé par des militants dans le questionnaire, selon Mme Le Pen.

Refusant de dévoiler ce nouveau nom, Mme Le Pen a déclaré qu'elle trouvait "ringard" le nom "patriotes", déjà pris par le nouveau parti créé par son ancien conseiller Florian Philippot, qui a claqué la porte du FN en septembre. "J'ai l'impression de voir les BBR (Bleu-Blanc-Rouge) des années 80". Les fêtes BBR des militants du FN ont été organisées chaque année de 1981 à 2006 en réaction aux fêtes de l'Humanité et à l'arrivée de la gauche du pouvoir.

"J'ai toujours préféré le mot nation au mot patrie", a ajouté Mme Le Pen, pour qui le mot "front" a une connotation "militaire".

Sur France 3 dimanche, elle a écarté la possibilité que ce soit "Les nationaux" comme le suggérait le député du Gard Gilbert Collard. "Gilbert se trompe", avait-elle dit.

Marine Le Pen a confié avoir "réussi à convaincre" son père Jean-Marie Le Pen d'un changement de nom après la présidentielle de 2002, en faisant valoir que "c'était le moment". "Il était plutôt séduit mais la vieille garde l'a convaincu de ne pas le faire".

Quand elle a succédé à son père à la tête du parti en 2011, elle n'a pas voulu changer de nom "parce que c'était déjà un grand changement", préférant "faire évoluer (le parti) de manière douce".

Pour autant, Marine Le Pen a prévenu que "les choses" n'étaient "pas définitivement faites" sur le nom. Si, in fine, les militants refusent la nouvelle appellation, "ce sera +non+", a-t-elle prévenu.

Le FN a d'abord envisagé un vote par internet, mais "on ne peut pas risquer une suspicion", a expliqué Mme Le Pen.

Les militants du Front national s'exprimeront donc par voie postale, une méthode prévue dans les nouveaux statuts sur lesquels les congressistes voteront samedi.

Le Front national avait promis de publier en janvier les résultats du questionnaire, envoyé à quelque 51.000 militants à jour de cotisation, parmi lesquels 27.000 ont répondu.

La partie permettant de "mieux connaître" les militants n'a pas encore été dépouillée. Seuls les résultats de la deuxième partie sur les problématiques extérieures au mouvement seront présentés au congrès samedi.

Partager cet article

Dans la même thématique

MANIFESTATION BLOQUONS TOUT
9min

Politique

La taxe Zucman plébiscitée par 86 % des Français : « Il se passe un truc massif et transpartisan dans le pays »

Un sondage Ifop, commandé par le PS, montre que la taxe Zucman sur les ultrariches est soutenue jusque dans les rangs des sympathisants LR, à 89 %, et Renaissance, à 92 %. Une victoire idéologique pour la gauche, plus habituée aux défaites ces dernières années ? « Ce sondage montre que les efforts doivent être mieux répartis », selon Frédéric Dabi de l’Ifop, et reflète surtout « un malaise dans le pays ».

Le

SIPA_01215443_000022
8min

Politique

Nouveau gouvernement : Les Républicains tiraillés entre « rupture » et maintien au pouvoir

Dans l’expectative en attendant la fin des consultations de Sébastien Lecornu, Les Républicains voudraient prolonger leur bail au gouvernement et ont posé leurs conditions. Des conditions pour la plupart antinomiques avec celles des socialistes actuellement au centre de l’attention du Premier ministre. De quoi apporter de l’eau au moulin de Laurent Wauquiez qui entend toujours être l’incarnation de la « rupture » avec le pouvoir macroniste.

Le