Gabriel Attal : « Qui emmerde la vie de qui aujourd’hui ? Ce sont ceux qui s’opposent au vaccin »
Dans un entretien au Parisien, Emmanuel Macron dit avoir « très envie d’emmerder les non-vaccinés ». En sortie de conseil des ministres, Gabriel Attal assume et assure que les propos du chef de l’Etat sont « en deçà de la colère d’une très grande majorité des Français »

Gabriel Attal : « Qui emmerde la vie de qui aujourd’hui ? Ce sont ceux qui s’opposent au vaccin »

Dans un entretien au Parisien, Emmanuel Macron dit avoir « très envie d’emmerder les non-vaccinés ». En sortie de conseil des ministres, Gabriel Attal assume et assure que les propos du chef de l’Etat sont « en deçà de la colère d’une très grande majorité des Français »
Public Sénat

Par Gaspard Flamand

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

À peine le compte rendu du conseil des ministres terminé, les premières questions des journalistes portent sur les propos polémiques du Président de la République. Le porte-parole du gouvernement donne tout de suite le ton : « On va se parler franchement ? Qui emmerde la vie de qui aujourd’hui ? Qui gâche la vie de nos soignants ? demande Gabriel Attal. Qui depuis deux ans sont mobilisés, sous l’eau, dans nos services de réanimation, pour sauver des patients qui sont aujourd’hui essentiellement non-vaccinés ? Ce sont ceux qui s’opposent au vaccin. »

Le porte-parole ne s’arrête pas à l’exemple des personnels de santé. Il évoque également les restaurateurs, les responsables d’établissements culturels comme les théâtres et les cinémas, qui « vivent depuis deux ans avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête, quand ils n’ont pas été fermés. »

 

« Cela fait des mois que l’on assume de faire peser la contrainte sur les non-vaccinés »

 

Et quand un journaliste lui demande si les propos du Président, qui dit vouloir « emmerder les non-vaccinés », ne peuvent pas inciter à plus de violence, Gabriel Attal répond par la négative. « Ça fait des mois qu’on assume de faire peser la contrainte sur les personnes non-vaccinées, affirme-t-il. « On fait ce choix et on assume, on a une cohérence. »

Ces réponses devant la presse auront permis au gouvernement, après la vague de critiques qui déferle depuis ce matin, de clarifier une nouvelle fois sa position : « La responsabilité, c’est aussi de prendre les mesures nécessaires pour protéger tous les Français, conclut Gabriel Attal. « Et parfois pour protéger certains Français y compris contre eux-mêmes. Et nous allons continuer à assumer cette responsabilité. »

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: sFin rencontre Olivier Faure du PS et Sebastien Lecornu Premier ministre demissionnaire
8min

Politique

Budget : après une rencontre avec Sébastien Lecornu, l’optimisme modéré des socialistes, sur fond de débat autour du 49.3

« Nous pouvons dire que nous progressons, que nous sommes dans une approche qui peut permettre d’aboutir à un compromis », a salué le premier secrétaire, Olivier Faure, après une nouvelle rencontre avec le premier ministre. Une « discussion cash », qui n’a pas encore permis de lever toutes les interrogations. Alors que le bloc central est divisé, certains au PS, comme le sénateur Rachid Temal, défendent le recours à « un 49.3 de compromis ». Mais Sébastien Lecornu écarte toujours cette possibilité.

Le

Gabriel Attal : « Qui emmerde la vie de qui aujourd’hui ? Ce sont ceux qui s’opposent au vaccin »
4min

Politique

Budget de la défense : Sébastien Lecornu s’explique sur les débats 50-1 au Parlement

Le Premier ministre et la ministre des Armées ont rassemblé cet après-midi les parlementaires des commissions chargées des sujets de défense, dans une réunion à huis clos. Au menu des discussions : la hausse des crédits budgétaires militaires et l’organisation d’un débat sur ce thème à l’Assemblée nationale, et au Sénat.

Le

Rassemblement National meeting in Bordeaux
5min

Politique

Municipales 2026 : la nouvelle stratégie du Rassemblement national pour gagner des parrainages

À quatre mois des municipales, le Rassemblement national (RN) a donné, lundi 1ᵉʳ décembre, le coup d’envoi de sa campagne pour les élections municipales de 2026. Le parti d’extrême droite entend faire de ce scrutin un moment charnière de son implantation locale, longtemps considérée comme son principal point faible. En 2020, il n’avait conquis que dix municipalités, dont une seule de plus de 100 000 habitants.

Le