À peine le compte rendu du conseil des ministres terminé, les premières questions des journalistes portent sur les propos polémiques du Président de la République. Le porte-parole du gouvernement donne tout de suite le ton : « On va se parler franchement ? Qui emmerde la vie de qui aujourd’hui ? Qui gâche la vie de nos soignants ? demande Gabriel Attal. Qui depuis deux ans sont mobilisés, sous l’eau, dans nos services de réanimation, pour sauver des patients qui sont aujourd’hui essentiellement non-vaccinés ? Ce sont ceux qui s’opposent au vaccin. »
Le porte-parole ne s’arrête pas à l’exemple des personnels de santé. Il évoque également les restaurateurs, les responsables d’établissements culturels comme les théâtres et les cinémas, qui « vivent depuis deux ans avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête, quand ils n’ont pas été fermés. »
« Cela fait des mois que l’on assume de faire peser la contrainte sur les non-vaccinés »
Et quand un journaliste lui demande si les propos du Président, qui dit vouloir « emmerder les non-vaccinés », ne peuvent pas inciter à plus de violence, Gabriel Attal répond par la négative. « Ça fait des mois qu’on assume de faire peser la contrainte sur les personnes non-vaccinées, affirme-t-il. « On fait ce choix et on assume, on a une cohérence. »
Ces réponses devant la presse auront permis au gouvernement, après la vague de critiques qui déferle depuis ce matin, de clarifier une nouvelle fois sa position : « La responsabilité, c’est aussi de prendre les mesures nécessaires pour protéger tous les Français, conclut Gabriel Attal. « Et parfois pour protéger certains Français y compris contre eux-mêmes. Et nous allons continuer à assumer cette responsabilité. »