Candidat indépendant à la mairie de Paris, Gaspard Gantzer a estimé mercredi qu'"il y a trop de touristes" dans la capitale, et proposé d'y remédier en interdisant les cars touristiques et en limitant davantage les nuitées Airbnb.
"Il y a des quartiers entiers de Paris qui ont été transformés en parcs d'attraction", a dénoncé sur RMC le fondateur du mouvement "Parisiennes, Parisiens", citant notamment le Champ de Mars, Montmartre et le centre de Paris.
Selon Gaspard Gantzer, ancien conseiller communication de François Hollande, la capitale française qui "doit d'abord être pour les Parisiennes et les Parisiens" perd "son âme de villages" en raison de l'afflux touristique.
Il s'est dit "pour" l'interdiction des cars touristiques à Paris et souhaite diviser par quatre le nombre autorisé de nuitées Airbnb par an et par logement, fixé à 120 aujourd'hui. "Ce n'est pas normal" que le géant de la location de logements de particuliers ait "Paris comme deuxième marché mondial", a-t-il déploré.
"Je n'ai pas envie que ma ville soit une carte postale d'Amélie Poulain" mais "une ville avec des habitants, des familles, des enfants, des personnes âgées, et pas simplement des touristes du monde entier", a justifié le candidat indépendant.
"Depuis 5 ans, 12.000 personnes quittent Paris tous les ans", a rappelé M. Gantzer qui a promis de faciliter l'accès au logement, avec notamment une aide de la Ville pour les cautions des locataires.
Celui qui a été récemment rejoint par la compagne du leader écologiste Yves Jadot, Isabelle Saporta, préconise également d'"arrêter de transformer des rues entières en parcs d'attraction avec simplement des boutiques de luxe ou des endroits pour renseigner les touristes".
En 2018, l'Ile-de-France avait battu un record de fréquentation, avec 35 millions d'arrivées hôtelières de la part de touristes français comme étrangers (+3,6% sur un an), ce qui correspond à quelque 50 millions de visiteurs, selon le Comité régional du tourisme. Les recettes touristiques à Paris/IDF ont alors représenté 21,5 milliards d'euros, soit 974 millions de plus qu'en 2017.