Gaza: pour Raffarin les Etats-Unis « jettent de l’huile sur le feu »
L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a estimé mardi que les Etats-Unis "jettent de l'huile sur le feu" dans le conflit...

Gaza: pour Raffarin les Etats-Unis « jettent de l’huile sur le feu »

L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a estimé mardi que les Etats-Unis "jettent de l'huile sur le feu" dans le conflit...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a estimé mardi que les Etats-Unis "jettent de l'huile sur le feu" dans le conflit israélo-palestinien et que la perspective de deux Etats "est en train d'être progressivement abandonnée".

La justification de la défense des frontières utilisé par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu "est un argument qu'on ne peut pas entendre vraiment", a estimé M. Raffarin sur Public Sénat. Près de 60 Palestiniens de la bande de Gaza sous blocus sont morts sous les balles israéliennes lors de violents affrontements avec l'armée israélienne coincidant avec l'inauguration de la nouvelle ambassade américaine à Jérusalem.

"Ce qui est aujourd'hui désolant, c'est que les initiatives américaines jettent de l'huile sur le feu. Nous sommes dans une situation maintenant où la perspective de deux Etats, qui était la perspective de la communauté internationale pour une issue vers la paix, est en train d'être progressivement abandonnée", a-t-il déploré.

Plus généralement, "je n'ai jamais vu en 40 ans de vie publique une situation aussi dangereuse partout dans le monde", s'est-il alarmé, évoquant le terrorisme et "les Etats puissances qui prennent des décisions unilatérales graves", en particulier celle de déplacer l'ambassade américaine de Tel-Aviv vers Jérusalem, qu'il a mise au même plan que "l'opération sur la Crimée" de la Russie en 2014.

"Le principal danger c'est l'affaiblissement du multilatéralisme" et "la logique de recul" en la matière de Donald Trump "est quelque chose de très dangereux".

Interrogé pour savoir si l'attitude adoptée par Emmanuel Macron vis-à-vis de Donald Trump n'était pas un échec, il a noté que cette "relation singulière est utile à la France mais (qu') il ne faut pas compter qu'on fera changer à court terme" les Etats-Unis. Ceux qui les ont soutenus par le passé, en particulier lors de la guerre en Irak, n'ont rien obtenu en échange: "les Américains ne donnent pas beaucoup", a-t-il estimé.

Partager cet article

Dans la même thématique

Gaza: pour Raffarin les Etats-Unis « jettent de l’huile sur le feu »
3min

Politique

Brice Teinturier : « Il n'y a plus de débat en France, il y a de l'invective »

Lors de ses vœux, le Président a annoncé son souhait de voir les Français « trancher » sur « des sujets déterminants », ce qui laisse supposer que le chef de l'État envisage un retour au référendum. Néanmoins, les sujets sur lesquels les Français souhaitent trancher sont nombreux, pouvoir d'achat, fin de vie… Le référendum recolle-t-il vraiment les Français à la politique ? Invités de l’émission spéciale Dissolution, un an après, Brice Teinturier, Anne Levade, Laure Salvaing et David Djaïz tentent d'y répondre.

Le

Nancy: Discours Nicolas Mayer Rossignol Congres du Parti Socialiste
9min

Politique

Congrès du PS : LFI ravive les tensions entre Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol

La réélection d’Olivier Faure à la tête du PS n’a pas mis fin aux dissensions internes. Nicolas Mayer-Rossignol demande le refus de tout accord avec LFI, y compris au niveau local et en cas de législative partielle, pour rejoindre la direction. Refus du camp du premier secrétaire, qui coupe avec LFI, mais sans rentrer dans ce niveau de précision. Résultat, le parti n’arrive pas à sortir de ses divisions.

Le