Le nouveau président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux a estimé lundi qu'il existait "un problème de vitesse" avec le gouvernement "qui propose énormément de réformes", selon lui.
Interrogé sur France Inter à l'occasion de sa première interview depuis son élection, M. Roux de Bézieux a affirmé que le rôle du Medef serait de voir "comment s'adapter à +ce nouveau monde+ et à la vitesse imposée par le gouvernement".
Élu le 3 juillet pour succéder à Pierre Gattaz, le chef du patronat français a mentionné à plusieurs reprises "l'évolution rapide des technologies" auxquelles les entreprises devront faire face, mentionnant "les cycles économiques" désormais "beaucoup plus courts".
Interrogé sur le score relativement serré de l'élection, remportée avec 55,8% des voix face à Alexandre Saubot, le nouveau "patron des patrons", qui récuse ce terme pour préférer celui de "porte-parole", a dit ne pas croire "que le mouvement soit divisé" et a affirmé être "en train de rassembler l'organisation patronale".
Geoffroy Roux de Bézieux a assuré que l'organisation patronale restait légitime avec "123.000 entreprises adhérentes" et "plus de 50% des salariés dans le privé" mais a indiqué vouloir recruter d'avantage d'adhérents à l'avenir.
Enfin, opposé au prélèvement à la source qui doit être mis en place en janvier 2019, le dirigeant a estimé que "la bataille n'est pas perdue" et dénoncé le "surplus de charges sur les petites entreprises" que la réforme apporterait.
Le nouveau président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux à Paris, le 3 juillet 2018
Lors de ses vœux, le Président a annoncé son souhait de voir les Français « trancher » sur « des sujets déterminants », ce qui laisse supposer que le chef de l'État envisage un retour au référendum. Néanmoins, les sujets sur lesquels les Français souhaitent trancher sont nombreux, pouvoir d'achat, fin de vie… Le référendum recolle-t-il vraiment les Français à la politique ? Invités de l’émission spéciale Dissolution, un an après, Brice Teinturier, Anne Levade, Laure Salvaing et David Djaïz tentent d'y répondre.
Le 81e congrès du PS, à Nancy, qui a vu Olivier Faure être réélu, a été marqué par la division des socialistes sur le rapport à LFI, au point d’éclipser les questions de fond. Le parti sort divisé. Mais il doit maintenant aborder les municipales et préparer son projet pour 2027.
Nicolas Mayer-Rossignol et Olivier Faure, réélu premier secrétaire du PS, ne sont pas parvenus à un accord pour intégrer toutes les sensibilités politiques dans la direction. Le maire de Rouen sera avec ses amis dans une minorité qui entendra faire entendre sa voix, avec à la clef un parti toujours coupé en deux.
La réélection d’Olivier Faure à la tête du PS n’a pas mis fin aux dissensions internes. Nicolas Mayer-Rossignol demande le refus de tout accord avec LFI, y compris au niveau local et en cas de législative partielle, pour rejoindre la direction. Refus du camp du premier secrétaire, qui coupe avec LFI, mais sans rentrer dans ce niveau de précision. Résultat, le parti n’arrive pas à sortir de ses divisions.