Le sénateur Horizons, Joël Guerriau a fait couler beaucoup d’encre depuis vendredi. Après la plainte de la députée Sandrine Josso, le sénateur de Loire-Atlantique a été mis en examen pour « administration de substance afin de commettre un viol ou une agression sexuelle » et détention de stupéfiants. Ce week-end, les membres du Bureau politique du parti d’Edouard Philippe se sont mis d’accord à « l’unanimité » pour suspendre « immédiatement » l’élu en attendant une probable exclusion. Le groupe Les Indépendants au Sénat, où siège Joël Guerriau à la Haute assemblée a également annoncé sa « suspension » et « l’engagement d’une procédure disciplinaire », avec là encore une possible exclusion.
Dans un courrier, Gérard Larcher, le président du Sénat, l’invite également « à démissionner de ses fonctions de secrétaire au Bureau du Sénat et de vice-président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, ainsi qu’à se mettre en retrait de toutes ses activités liées à son mandat de sénateur ». « Il revient désormais à M. Joël Guerriau de prendre ses responsabilités, le temps que la justice et les services de police puissent éclaircir les faits », peut-on lire.
Gérard Larcher rappelle par ailleurs que « seule la justice pourrait, le cas échéant, le démettre de son mandat parlementaire, à l’issue de la procédure pénale ». « La présomption d’innocence s’applique à M. Joël Guerriau, tout comme doit être respecté le droit pour la plaignante de voir sa parole entendue et accueillie par la justice. Le sénateur étant un justiciable comme les autres, il doit répondre de ses actes devant le juge. Il ne bénéficie pas de l’immunité parlementaire car il a été mis en cause en situation de flagrance », rappelle, en outre, le président de la Haute-assemblée.