Le président du Sénat, Gérard Larcher se veut confiant après l’annonce de la mise en examen de François Fillon pour détournement de fonds publics et recel d’abus de biens sociaux, mardi 14 mars : « On savait depuis près de deux semaines que la mise en examen était au bout du chemin. Elle est actée aujourd’hui. C’est l’aboutissement d’une séquence qui, au fond, à empêcher le déroulement normal de la campagne électorale (…) Aujourd’hui à cinq semaines, la campagne va reprendre ses droits puis les Français se détermineront et ils choisiront ».
Gérard Larcher veut le rassemblement autour de son candidat et il le répète : « Je suis sans réserve aux côtés de François Fillon et je le soutiens ».
Pour rassembler, le président de la Haute-Assemblée pense qu’il faut parler projet, « projet contre projet, vision de la société contre vision de la société ». « François Fillon est le seul qui porte un projet qui peut redresser le pays » insiste-t-il. « C’est d’abord un homme qui croit au dialogue social » poursuit-il. Et du dialogue, il va en falloir puisqu’il va s’agir de supprimer les 35h : « Dans la fonction publique, le passage à 39h est une question d’équilibre, par rapport aux salariés du privé. Il s’ouvrira dans chaque fonction publique une négociation entre l’Etat et les organisations syndicales (…) C’est l’occasion de rouvrir des négociations dans la fonction publique, qui n’ont pas eu lieu depuis des années ».
Révélations du JDD, Gérard Larcher : "Je suis très serein"
Face aux nouvelles révélations du JDD, dimanche 12 mars, concernant l’enquête sur des soupçons d’emplois fictifs et de détournements de fonds au profit de sénateurs de l’ex-UMP, le président du Sénat se dit « très serein » : « On sait tout depuis 2013, puisque cette affaire a été rendue publique par un autre média. Il y a maintenant un juge d’instruction (…) On va le laisser instruire ». Et d’ajouter : « Il n’y avait rien de neuf [dans cet article] et même quelques erreurs concernant les associations (…) Laissons à la sérénité de la justice le soin de dire, y compris le droit. Car je rappelle qu’à l’époque, il n’y avait pas de règle. Les règles, nous les avons mises en place, c’est la réforme de 2014 ici au Sénat. Et cette réforme sur les groupes a reçu le soutien de chaque président de groupe ».