Gérard Larcher : « Le Sénat, c’est d’abord un laboratoire pour la République »
Largement réélu à la tête du Sénat, Gérard Larcher a accordé à Public Sénat sa première réaction. Le sénateur LR des Yvelines entend continuer à jouer un « rôle de contre-pouvoir ».

Gérard Larcher : « Le Sénat, c’est d’abord un laboratoire pour la République »

Largement réélu à la tête du Sénat, Gérard Larcher a accordé à Public Sénat sa première réaction. Le sénateur LR des Yvelines entend continuer à jouer un « rôle de contre-pouvoir ».
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

C’est par 231 voix que Gérard Larcher a été largement réélu à la tête du Sénat, ce jeudi 1er octobre. Un quatrième mandat qui commence avec davantage de voix qu’il y a trois ans, où le sénateur LR des Yvelines avait obtenu 223 voix. Le président LR du Sénat a visiblement fait le plein du côté des 148 sénateurs du groupe LR et des 54 membres du groupe Union centriste, deux groupes renforcés qui forment la majorité sénatoriale, mais aussi auprès des 12 sénateurs du groupe Les Indépendants et des 15 RDSE.

« C’est un peu bouleversant »

Face à « cette responsabilité qui m’a été confiée aussi largement », « c’est un peu bouleversant, et je ne m’y habitue pas » a réagi Gérard Larcher sur le plateau de Public Sénat. Fort d’une « majorité sénatoriale renforcée », le président du Sénat a souligné que « dans les groupes minoritaires, il y a des sénateurs avec qui on peut construire beaucoup de décisions ».

Pour cette campagne des sénatoriales, Gérard Larcher a fait « 21 déplacements », qui ont fait suite à « 104 déplacements en trois ans » dans tout le pays. « J’ai proposé à tous les sénateurs de me faire remonter ce qu’ils avaient entendu » a-t-il expliqué.

« Au service de la démocratie, des territoires, des citoyens »

Rappelant croire « profondément au bicamérisme, à notre mission de représentation des territoires », il « mesure les inquiétudes et les angoisses, bien sûr de la crise sanitaire, et aujourd’hui de la crise économique et sociale ». « La réforme du quinquennat et le fait que l’Assemblée nationale soit élue comme une réplique sismique de la présidentielle a conduit à renforcer ce rôle de contre-pouvoir » souligne Gérard Larcher, rappelant qu’« on ne dit jamais oui, au Sénat, par discipline, jamais non par dogmatisme ».

Pour Gérard Larcher, « le Sénat, c’est d’abord un laboratoire pour la République ». « Dans un laboratoire, on fait du fondamental, mais on fait aussi après l’expérimentation, la mise en œuvre concrète. C’est d’abord une assemblée au service de la démocratie, au service des territoires, des citoyens ».

« Nous allons accompagner le plan de relance, en étant extrêmement exigeant »

Au sujet de la situation sanitaire, notamment à Marseille, il regrette « une concertation malheureusement a posteriori », appelant à « un dialogue avec les élus ». Globalement, il estime que « si les élus et les régions n’avaient pas été là (…) au pire moment de la crise sanitaire du printemps, cela aura été beaucoup plus difficile ». « Rien ne serait pire qu’un reconfinement généralisé » ajoute Gérard Larcher. Regardez :

Covid-19: "Rien ne serait pire qu'un reconfinement généralisé" prévient Gérard Larcher
00:18

Côté économie, « nous souhaitons que le plan de relance puisse fonctionner et que ce soit plus encore un choc de relance » espère-t-il, « nous allons accompagner ce plan de relance, en étant extrêmement exigeants ».

Avec la droite, il entend « être présent dans les rendez-vous territoriaux » avec « d’abord au printemps les élections départementales, régionales, qui sont extrêmement importantes pour les territoires ». Il faudra « réfléchir à la place de la commune, le rôle du département », comme de la région. Viendra ensuite « l’élection clef de voûte », la présidentielle. « Chaque chose viendra en son temps » dit-il. Mais Gérard Larcher prévient : « Je ne regarderai pas ça avec indifférence ».

Partager cet article

Dans la même thématique

Hong Kong Legislature To Vote On Bill Recognizing Same Sex Couples Overseas Registration
3min

Politique

L’Assemblée nationale vote la réhabilitation des personnes condamnées pour homosexualité

L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité, en deuxième lecture, une proposition de loi visant à réhabiliter les personnes condamnées pour homosexualité en France entre 1942 et 1982. Porté par le sénateur socialiste Hussein Bourgi, le texte entend réparer symboliquement des décennies de politiques discriminatoires. Mais la question de l’indemnisation continue de diviser députés et sénateurs et devra être tranchée en commission mixte paritaire.

Le

6min

Politique

Une « ordonnance négociée » pour faire passer le budget ? Un procédé « contraire aux principes parlementaires et démocratiques les plus élémentaires »

D’après des informations des Echos, Sébastien Lecornu plancherait sur la piste d’une « ordonnance négociée », pour faire passer le budget avant Noël, en cas d’une commission mixte paritaire conclusive en fin de semaine. Mais cette hypothèse n’enchante pas les constitutionnalistes, qui y voient le risque de mettre à mal le rôle de l’Assemblée nationale.

Le

CMP : comment la dissolution va modifier l’espace de compromis entre députés et sénateurs
2min

Politique

Budget : le groupe communiste boycotte la commission mixte paritaire

A la veille de la commission mixte paritaire (CMP) sur le budget, le groupe communiste de la chambre haute indique que le sénateur, Pascal Savoldelli n’y siégera pas en tant que membre suppléant. Le groupe dénonce notamment « un problème démocratique majeur » dans la composition de la CMP.

Le

Gérard Larcher : « Le Sénat, c’est d’abord un laboratoire pour la République »
7min

Politique

Numérique : le Sénat adopte à l’unanimité un texte qui interdit l’accès des réseaux sociaux aux mineurs de moins de 13 ans

Alors qu’Emmanuel Macron a promis la semaine dernière d’interdire les réseaux sociaux aux mineurs de moins de « 15 ou 16 ans », le Sénat vient d’adopter à l’unanimité une proposition de loi portant la majorité numérique à 13 ans. Les mineurs de 13 ans à 16 ans devront recueillir l’autorisation parentale pour leur inscription sur un réseau social.

Le