Gérard Larcher réélu à la présidence du Sénat : « Ça me donne des devoirs »

Dans la foulée de sa réélection à la présidence du Sénat, Gérard Larcher a fixé les lignes de son nouveau mandat. « Le Sénat souhaite aider le pays et être à l’écoute du pays. Il faut que l’exécutif nous entende et surtout respect le Parlement », a-t-il appelé.
Simon Barbarit

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C’est au micro de Public Sénat que Gérard Larcher réélu pour la cinquième fois à tête du Sénat, a donné sa première interview. En rassemblant 218 voix sur sa candidature, Gérard Larcher n’a pas caché son « émotion » de recevoir « une large confiance qui dépasse les deux groupes de la majorité sénatoriale. Ça me donne des devoirs […] vis-à-vis de l’ensemble des groupes du Sénat et de l’ensemble des sénateurs ».

Précisément, Gérard Larcher a rappelé « le rôle particulier » du Sénat dans cette période où le gouvernement n’a pas la majorité absolue à l’Assemblée. « Ici il y a une majorité et une assemblée qui est en capacité de débattre, d’amender, de s’opposer, de dire oui. Cette responsabilité il faut l’assumer pour notre pays en fabriquant mieux la loi en contrôlant l’action du gouvernement ».

Le président du Sénat n’oublie pas non plus que l’institution représente les « 500 000 élus territoriaux qui sont le ciment de notre pays ». Quelques jours après son intervention devant le Congrès des régions ; Gérard Larcher a rappelé sa proposition faite à l’exécutif en faveur d’un nouvel acte de décentralisation. « Le sujet de la décentralisation ce n’est pas simplement pour plaire aux élus, notre pays en a besoin. Notre pays ne pourra pas se redresser sans ses territoires ou contre ses territoires », a-t-il estimé.

Parmi les défis à venir, le président du Sénat a évoqué les crises, migratoire et climatique, la problématique de l’inflation et le politique de santé. « Pour tout ceci, le Sénat souhaite aider le pays et être à l’écoute du pays. Il faut que l’exécutif nous entende et surtout respect le Parlement », a-t-il appelé. Dans un mois, le Sénat se penchera sur l’examen du projet de loi immigration et son article contesté à droite sur la régularisation des sans papiers dans les métiers en tension. « Nous avons plus de 430 000 chômeurs étrangers. A un moment où la question de l’intégration est majeure, occupons-nous déjà de reconduire ces étrangers vers le travail et nous ferons une bonne œuvre pour l’économie et pour l’intégration ».

Gérard Larcher a aussi posé ses lignes rouges sur « l’autonomie » de la Corse évoquée par le chef de l’Etat. « Oui à la différentiation mais dans l’unité de la République », a-t-il insisté. Le président du Sénat va recevoir les deux sénateurs corses, Jean-Jacques Panunzi (LR) et Paul Toussaint Parigi (membre du groupe écologiste) et le président de l’exécutif corse, Gilles Simeoni, la semaine prochaine.

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