Au lendemain du discours d’Edouard Philippe devant le congrès de l’Association des petites villes de France, à Uzès (Gard), Gérard Larcher prend à son tour la parole ce vendredi. Le président LR du Sénat, sensible aux problématiques des petites communes, a d’abord répondu aux questions de Public Sénat.
« Nous sommes à l’aube de l’examen par le Sénat en première lecture d’un texte qui est important pour les communes de ce pays, et particulièrement pour ce qu’on appelle les petites villes, qui est le texte engagement et proximité, qui s’inspire pour 80% d’un texte que nous avions voté de façon transpartisane, en juin 2018 : intercommunalité, compétences, statut de l’élu, questions liées aux relations avec les territoires » souligne Gérard Larcher.
« Nous pourrions aller plus loin dans la différenciation , nous y sommes prêts »
« Puis au printemps, nous aurons à examiner un vaste texte sur la décentralisation – j’ai cru entendre que le premier ministre confirmait les propos du Président, ce qui est plutôt rassurant » se réjouit le président du Sénat, assemblée qui représente les collectivités. « J’avais appelé de mes vœux en janvier dernier qu’il y ait une nouvelle génération de la décentralisation. Je veux vraiment qu’on l’écrive avec tous les acteurs, les régions, les départements, les villes et les petites villes, qui sont structurantes. Elles ont une responsabilité par rapport au reste du territoire ».
Alors qu’Edouard Philippe affirme que « l’acte 2 du quinquennat sera tourné vers les territoires », Gérard Larcher répond que « c’est peut-être la session 2 (sic), comme on dit dans les séries ». Le premier ministre évoque aussi l’idée d’une décentralisation à la carte. Le sénateur des Yvelines souligne qu’« il a surtout parlé de différenciation », rappelant que « déjà, notre Constitution permet d’aller assez loin. On l’a vu sur le texte Alsace dans une différentiation. Nous pourrions aller plus loin, nous y sommes prêts. Ça s’appelle modifier la Constitution. D’ailleurs, avec une préoccupation partagée par les petites villes : le lien entre le parlementaire et le territoire doit être maintenu ».