Le Garde des Sceaux l’a annoncé lorsqu’il a présenté son projet de loi « pour la confiance dans notre vie démocratique », une révision constitutionnelle sera engagée. François Bayrou a ensuite précisé les deux voies possibles pour réformer la Constitution : une majorité de 3/5 du Congrès réuni à Versailles ou un référendum. Un choix relevant du pouvoir discrétionnaire du Président.
Dimanche, La République en marche a obtenu un score qui devrait lui permettre de s’assurer largement la majorité absolue à l’issue du second tour des législatives. Fort de ses 32% de suffrages exprimés, le parti d’Emmanuel Macron pourrait obtenir entre 415 et 455 sièges selon les premières projections. De quoi laisser penser à Gérard Longuet qu’ « avec cette majorité, le Président a la majorité de la réforme constitutionnelle », bien que les sénatoriales n’aient pas encore eu lieu (elles se tiendront fin septembre). « Il aura évidemment des supporters et soutiens au Sénat au-delà des quelques noms qu’on connaît aujourd’hui », assure le sénateur de la Meuse.
« On va voir ce que le Président propose comme évolutions constitutionnelles », a-t-il toutefois précisé. Il attend notamment de savoir quelles seront les «règles du jeu », à savoir « la taille du Parlement, le rôle du Sénat, celui de l’Assemblée, les effectifs et les modes de scrutin ». Et visiblement, Gérard Longuet n’entend pas donner un blanc-seing au président : « Nous, les parlementaires, avons été trop bons garçons, trop respectueux, vis-à-vis de nos présidentiables et de nos présidents. Nous ne leur avons pas suffisamment demandé d’être à la hauteur de ce que l’opinion attendait d’eux ».