Depuis la reprise de l’examen du projet de la loi de finances au Sénat, il ne se passe pas un jour sans que les esprits s’échauffent autour d’une coupe budgétaire inscrite dans des amendements du gouvernement, déposés, souvent, à la dernière minute. Les élus de la France Insoumise y voient l’illustration d’un fourvoiement du PS qui n’a pas voté la censure la semaine dernière. Les socialistes misent, eux, sur la commission mixte paritaire pour continuer à faire pression.
Gestion de la crise sanitaire : « On nous prend pour des imbéciles », juge Jean Hingray
Par Public Sénat
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« Il y a quand même un problème, quand Olivier Véran vient au Sénat, on en sait moins à la fin de son intervention qu’à son arrivée », peste Jean Hingray. Le sénateur centriste des Vosges, invité de la matinale de Public Sénat, se fait le relais d’une critique récurrente depuis le début de la pandémie : l’opacité de l’exécutif dans la gestion de la crise sanitaire.
Jean Hingray reconnaît néanmoins qu’il est « facile de commenter mais difficile d’agir » au vu du caractère inédit de l’épidémie, ce qui ne justifie à ses yeux la méthode du gouvernement. « Ce que je regrette en tant que parlementaire, c’est que le gouvernement n’associe pas plus l’Assemblée nationale et le Sénat dans ses décisions, c’est d’ailleurs pour ça que j’ai voté contre la prolongation de l’état d’urgence », poursuit-il. Le Sénat a en effet rejeté, hier, le projet de loi de prorogation de l’état d’urgence en invoquant l’absence d’un contrôle démocratique suffisamment resserré sur les mesures restrictives de libertés (lire ici).
Le sénateur des Vosges s’inquiète par ailleurs du déploiement de la campagne vaccinale : « Pour l’instant, nous avons 3 200 doses par jour seulement, il faudra deux ans pour vacciner la totalité des Vosges, donc la situation est vraiment difficile nous attendons un signal fort de la part du gouvernement », appelle-t-il.