Depuis la reprise de l’examen du projet de la loi de finances au Sénat, il ne se passe pas un jour sans que les esprits s’échauffent autour d’une coupe budgétaire inscrite dans des amendements du gouvernement, déposés, souvent, à la dernière minute. Les élus de la France Insoumise y voient l’illustration d’un fourvoiement du PS qui n’a pas voté la censure la semaine dernière. Les socialistes misent, eux, sur la commission mixte paritaire pour continuer à faire pression.
Ghosn au Liban: personne ne peut « s’exonérer » de l’application de la loi, dit Castaner
Par Public Sénat
Publié le
Personne ne peut "s'exonérer" de l'application de la loi, a déclaré mardi le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner après la fuite au Liban de l'ex-PDG de Renault-Nissan Carlos Ghosn.
"Ce que je sais, c'est que personne, quelle que soit sa nationalité, ne doit s'exonérer de la bonne application de la loi", a déclaré le ministre en marge d'un déplacement dans les Yvelines, interrogé sur la fuite rocambolesque de l'ancien patron hors du Japon, où il devait être jugé en 2020 notamment pour malversations financières.
L'ex-patron de l'alliance Renault-Nissan "n'est pas au-dessus des lois", avait déjà affirmé dans la matinée la secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie Agnès Pannier-Runacher.
"C'est un ressortissant libanais, brésilien et français et le soutien consulaire lui est acquis comme (à) tous les Français", avait-elle ajouté sur France Inter.
Placé en liberté conditionnelle au Japon avec interdiction de quitter le territoire, l'ancien PDG a confirmé mardi se trouver au Liban d'où il promet de parler "librement" aux médias, provoquant la consternation à Tokyo.
Mme Pannier-Runacher s'était également dite "très surprise" par l'annonce de la fuite du magnat déchu de l'automobile. "Il faut qu'on comprenne exactement ce qu'il s'est passé", a-t-elle ajouté.
Le ministère français des Affaires étrangères a assuré avoir appris "par la presse" l'arrivée de Carlos Ghosn au Liban et n'avoir "aucune connaissance" des circonstances de sa fuite.
Carlos Ghosn avait été arrêté à Tokyo le 19 novembre 2018 et est inculpé au Japon d'abus de confiance et de dissimulation de revenus.
Depuis son arrestation, ses avocats et sa famille ont vivement dénoncé ses conditions de détention et la façon dont la justice japonaise mène la procédure.