Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a estimé jeudi sur RTL qu'il y avait "une justice accélérée pour certains", après la condamnation mercredi d'un jeune homme à trois mois de prison avec sursis pour avoir giflé Manuel Valls la veille.
La procédure juridique "me semble rapide, d'autres attendent beaucoup plus longtemps pour être jugés, certains depuis des années", a observé le leader syndical.
"Pour certains ça va très vite, et pour d'autres ça va plus lentement", relève-t-il.
"On le voit aussi pour les militants de la CGT, qui passent toutes les semaines devant des tribunaux pour des affaires soi-disant de violences", a-t-il évoqué.
"Il y a parfois une justice accélérée pour certains".
"Je connais quelques puissants (...), M. Dassault par exemple, ça fait des années qu'il a des procédures de tout ordre et je trouve que la justice va beaucoup moins vite pour lui", a poursuivi M. Martinez.
Interrogé pour savoir s'il condamnait cette gifle, il a répondu: "oui, je pense qu'il y a des façons plus efficaces d'exprimer son mécontentement".
Alors que Manuel Valls, candidat à la primaire initiée par le PS, serrait des mains à Lamballe, près de Saint-Brieuc, un jeune homme lui avait tendu la main, une invitation qu'il avait soudain transformée en gifle, tout en criant: "Ici, c'est la Bretagne." L'ancien Premier ministre avait tenté d'esquiver et son agresseur n'avait pu que le toucher légèrement au visage.
Dans le cadre d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), le parquet a proposé une peine de trois mois de prison avec sursis et 105 heures de travail d'intérêt général (TIG) au jeune homme de 18 ans, qui l'a acceptée.