Gilbert Collard : « Les banlieues sont devenues des réserves de guerre civile »
Le député du Gard a critiqué le parti pris du gouvernement dans l’affaire Théo, et a tenu à défendre les policiers.

Gilbert Collard : « Les banlieues sont devenues des réserves de guerre civile »

Le député du Gard a critiqué le parti pris du gouvernement dans l’affaire Théo, et a tenu à défendre les policiers.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Invité de Territoires d’Infos sur Public Sénat et Sud Radio, le député Gilbert Collard, secrétaire général du Rassemblement bleu marine, a critiqué la visite de François Hollande au chevet de Théo, le jeune homme de 22 ans victime d’un viol présumé par la police.

« Quand il s’est rendu au chevet de Théo, il a commis un acte inacceptable sur le plan de la démocratie judiciaire » accuse-t-il, affirmant s’exprimer « objectivement, en tant que juriste ».

« Il a pris parti en l’instituant comme victime dans une affaire judiciaire en cours ».

Pour Gilbert Collard, le gouvernement n’aurait pas dû autoriser la manifestation de soutien à Théo à Bobigny samedi dernier, qui a tourné à l’affrontement. « Depuis des années, on a injecté de l’argent dans les banlieues et laissé faire le communautarisme ».

« On est dans la réalité de banlieues qui sont devenues des réserves de guerre civile » a-t-il ajouté.

Gilbert Collard a tenu à se faire l’avocat du corps policier « Dans un pays démocratique, est-il anormal de soutenir sa police républicaine. Vous êtes bien contents de les voir arriver quand il y a le Bataclan. Ce n’est pas vous qui entrez les premiers à l’intérieur ». Il a violemment critiqué les propos de la ministre Juliette Méadel, parlant « d’acte à caractère raciste », et de Jean-Luc Mélenchon, qui a appelé à « purger la police de ses éléments malsains». « Il devrait se purger lui-même ! » rétorque-t-il.

« L’affaire Théo, qu’est ce qu’on en sait ? » insiste-t-il. « Si les faits sont avérés, je serai le premier à dire qu’il faut punir ! (…) Mais l’émotion ne justifie pas qu’on casse les abribus, qu’on incendie les voitures, qu’on caillasse des policiers. Ça suffit ! »

Gilbert Collard défend la police
01:29

Gilbert Collard a également remis sa robe d’avocat pour commenter le Penelopegate. Selon lui, les avocats de François Fillon ont eu raison de remettre en question le Parquet national financier au nom de la séparation des pouvoirs. « Il y en a marre de cette justice où tout est mélangé » explique-t-il, demandant à ce « qu’aucun magistrat ne siège dans les ministères » afin de mettre fin à ce qu’il appelle une « justice politisée ».

Gilbert Collard sur le Penelopegate
00:58

Mais toutefois, il considère comme une mauvaise stratégie de la part de François Fillon d’avoir annoncé renoncer à sa candidature s’il est mis en examen. « Il provoque le parquet à saisir un juge qui n’aura pas le choix de le mettre en témoin assisté ou en examen ».

 

Dans la même thématique

Gilbert Collard : « Les banlieues sont devenues des réserves de guerre civile »
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Gilbert Collard : « Les banlieues sont devenues des réserves de guerre civile »
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le

SIPA_01204192_000001
6min

Politique

Olivier Faure à la tête du PS : « Ce que va montrer le congrès de Nancy, c’est la faiblesse du parti »

Après sa réélection de justesse à la tête du PS, le plus dur commence pour Olivier Faure. Le premier secrétaire va avoir la lourde tâche d’unir un parti divisé, de conserver ses principaux bastions socialistes aux prochaines municipales ou encore de fixer une stratégie pour une candidature crédible à la prochaine présidentielle. Analyse du politiste Pierre-Nicolas Baudot et de l’historien, Alain Bergougnioux.

Le