Gilberte Brossolette, résistante et première femme vice-présidente du Sénat
Notre série de l’été, « Histoire de sénateurs », revient sur les sénateurs qui ont marqué l’Histoire. Gilberte Brossolette s’engage dès 1940 dans la Résistance aux côtés de son mari Pierre et part pour Londres en 1942. Elle est la première femme à devenir vice-présidente du Sénat en 1946.
Entrée au Palais du Luxembourg en 1946, elle y siège comme élue de la Seine, l’ancien département de Paris, jusqu’en 1958. Journaliste de profession, elle entre en Résistance en 1940, part pour Londres en 1942 et participe aux assemblées constituantes en 1944 et 1945. C’est la première femme vice-présidente du Sénat.
Une grande résistante
Gilberte Brossolette est journaliste quand l’armistice de 1940 est signé et que Vichy lui interdit d’exercer son métier. Avec son mari, Pierre, ils organisent dès l’automne des réunions secrètes chez eux. Dans leur librairie rue de la Pompe, elle met en place une « boîte aux lettres » clandestine pour les Résistants.
En 1942, après plusieurs perquisitions à leur domicile et l’interrogatoire de leur fils par les autorités, Gilberte et Pierre Brossolette décident de partir pour Londres. Une fois en Angleterre, elle s’occupe de faire le lien entre le Commissariat à l’Intérieur de la France Libre et la BBC.
Après la mort de son mari en 1944, elle rentre en France et reprend son activité de journaliste à la Radiodiffusion française. Elle reçoit la médaille de la Résistance pour ses activités en Angleterre et devient chevalier de la Légion d’Honneur.
La première femme vice-présidente du Sénat
Gilberte Brossolette, première femme vice-présidente du Sénat.
Archives du Sénat
Active à la Fédération Socialiste de l’Aube dans les années 1930, elle demeure socialiste après la Libération. En 1944 et 1945, Gilberte Brossolette siège à l’Assemblée consultative provisoire puis est élue à la seconde Assemblée Constituante pour la SFIO. C’est dans ce cadre qu’elle demande l’inéligibilté des porteurs de la Francisque, la décoration attribuée par le régime de Vichy marquant l’estime du Maréchal Pétain.
En 1946, elle fait partie des 21 femmes élues au Conseil de la République, l’ancêtre du Sénat. Elle en est élue vice-Présidente la même année, faisant d’elle la première femme à présider une séance au Sénat et à y prendre la parole. Dotée d’une « capacité naturelle à présider », d’après son fils Claude, elle reste à ce poste jusqu’en 1954.
Contre la Constitution de 1958
Siégeant au sein de la commission des Affaires étrangères et de la Presse, domaine présenté comme masculin, elle s’engage sur des sujets européens comme le statut du Conseil de l’Europe ou encore la Communauté européenne du charbon et de l’acier.
En 1958, elle vote contre les pleins pouvoirs au Général de Gaulle et contre la révision constitutionnelle qu’il porte. C’est durant la même année qu’elle renonce à se présenter de nouveau au Sénat.
Gilberte Brossolette reprend par la suite ses activités de journaliste à la radio et tient une chronique sur la politique étrangère. Elle meurt en 2004, à l’âge de 98 ans.
Les chiffres d’affaires des quatres principales sociétés d'autoroutes s'envolent et donnent raison aux prévisions de la commission d'enquête du Sénat de 2020. Presque vingt ans après la privatisation des autoroutes françaises, les actionnaires encaissent des surprofits colossaux. Dans un contexte d'économies drastiques, des sommes pareilles font tâche.
5 milliards d’euros. C’est la somme que le gouvernement espère économiser s’il venait à supprimer l'abattement fiscal sur les retraités. Il y a quelques jours, la ministre des Comptes publics a évoqué cette piste pour participer à l’effort de 40 milliards d’euros, estimé nécessaire pour réduire la dette.
Un communiqué publié jeudi 24 avril officialise la création d’un nouveau courant socialiste emmené par le maire de Rouen qui souhaite devenir Premier secrétaire pour remplacer le sortant Olivier Faure.
Les drapeaux seront mis en berne samedi à l’occasion des funérailles du pape François. Un choix défendu par certains élus et critiqué par d’autres au nom de la laïcité. François Bayrou lui-même avait critiqué ce choix en 2005.