« Gilets jaunes »: « À un moment on ne peut pas gouverner contre le peuple », estime Bayrou
"À un moment on ne peut pas gouverner contre le peuple" et il ne faut pas "ajouter des charges aux charges" des Français, a...

« Gilets jaunes »: « À un moment on ne peut pas gouverner contre le peuple », estime Bayrou

"À un moment on ne peut pas gouverner contre le peuple" et il ne faut pas "ajouter des charges aux charges" des Français, a...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

"À un moment on ne peut pas gouverner contre le peuple" et il ne faut pas "ajouter des charges aux charges" des Français, a averti vendredi François Bayrou face à la fermeté du gouvernement envers les "gilets jaunes".

"Je ne crois pas aux solutions simples et qui résolvent tout", a toutefois ajouté, dans une interview à Europe 1, le patron du MoDem et partenaire de la majorité à propos de la piste d'un moratoire qu'il avait évoquée récemment concernant la nouvelle hausse de taxes sur les carburants prévue pour le 1er janvier.

"Je ne suis pas en train de vous dire que j'avais la clé, une baguette magique, car ce serait pas du tout à l'échelle de ce que nous sommes en train vivre", a-t-il précisé.

Reste que "pour l'instant", les réponses apportées par le gouvernement à la colère des manifestants sont "sans doute des réponses soit insuffisantes, soit qui ne sont pas encore trouvées", a ajouté M. Bayrou.

Face à un mouvement qui "vient de très loin", "mon sentiment c'est qu'on doit prendre en compte, lorsqu'on est le gouvernement, les gouvernants, une question qui est l'acceptabilité des décisions qu'on prend", a-t-il poursuivi: "les charges, les taxes qu'on indique, est-ce qu'elles sont à la mesure, ou en tout cas supportables par ceux à qui on les inflige ?"

"Il y a une question: c'est qu'à un moment, on ne peut pas gouverner contre le peuple et il faut de ce point de vue-là ne pas ajouter des charges aux charges", a-t-il insisté, plaidant pour les "stabiliser".

Il a aussi estimé qu'"il ne peut pas y avoir, en cette première partie du XXIe siècle, de projet politique qui ne soit pas en même temps un projet qui prenne en compte l'attente sociale".

Interrogé pour savoir si Emmanuel Macron ne devrait pas dans cette séquence changer de Premier ministre, M. Bayrou a affirmé ne pas vouloir entrer dans des "questions politiques, politiciennes". "Ne comptez pas sur moi pour ajouter de la polémique ou des divisions internes à toutes ces choses (...), il y en a suffisamment", a-t-il souligné.

Pour François Bayrou, lorsque Emmanuel Macron écarte tout "recul" avant la rencontre vendredi d'Édouard Philippe avec des "gilets jaunes", le chef de l'État "veut dire que nous n'avons pas le droit, malgré les difficultés des questions à traiter, d'abandonner la question du climat".

Interrogé toutefois sur ses interventions qui agacent certains dans les rangs de la majorité, M. Bayrou a estimé que "la majorité ce n'est pas un syndicat de défense du pouvoir; la majorité c'est l'expression du pays (...) et si je suis cette voix-là, je ne crois pas que ce soit un moins, je pense que c'est un plus pour la majorité", a-t-il fait valoir.

Et d'ajouter qu'il avait donné rendez-vous en "début de la semaine prochaine" aux "gilets jaunes" qui se sont invités jeudi soir à la mairie de Pau.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: Gerard Larcher elu President du Senat
3min

Politique

Échec de la CMP sur le budget : Gérard Larcher dénonce le « manque de considération » de Sébastien Lecornu à l’égard du Sénat

Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.

Le

Paris: Questions au gouvernement Senat
8min

Politique

Budget : les sénateurs LR et le gouvernement Lecornu se renvoient la responsabilité de l’échec

Face à l’incapacité des députés et sénateurs à trouver un accord en commission mixte paritaire, le gouvernement fait porter l’échec sur le dos de la droite sénatoriale. Le PS lui emboîte le pas et dénonce le « dogmatisme » de LR. « Pitoyable », rétorque-t-on à droite, où on accuse le gouvernement d’avoir voulu provoquer « l’échec de la CMP ».

Le