« Gilets jaunes »: Bergé (LREM) voit « de la haine » dans les manifestations

« Gilets jaunes »: Bergé (LREM) voit « de la haine » dans les manifestations

Aurore Bergé, porte-parole de La République en marche, ne voit plus que "de la haine" dans les manifestations de "gilets jaunes",...
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Aurore Bergé, porte-parole de La République en marche, ne voit plus que "de la haine" dans les manifestations de "gilets jaunes", et a pointé dimanche l'attitude de La France Insoumise à l'égard du mouvement.

Plus de 51.000 personnes, selon l'Intérieur, ont manifesté samedi pour l'acte 13 des "gilets jaunes", une mobilisation en recul marquée par des incidents à Paris, où un manifestant a eu une main arrachée devant l'Assemblée nationale.

"On a une foule de plus en plus résiduelle, mais de plus en plus radicalisée dans ses moyens d'action", a observé la porte-parole lors du "Forum Radio J".

"Où sont les mots d'ordre de cette manifestation, où sont les banderoles, les pancartes, les slogans sur la justice sociale, la justice fiscale?", a demandé la députée des Yvelines.

Selon elle, "ceux qui avaient initié le mouvement du 17 novembre ont tous progressivement dit que les manifestations, ça suffit" car "ce sont des mobilisations d'ordre politique" désormais, avec samedi notamment une "attaque" de l'Assemblée nationale.

"Des lettres de menaces de mort ou de viol" reçues par des députés de la majorité, "jusqu'à tenter d'incendier le domicile du président de l'Assemblée" Richard Ferrand en Bretagne, par là "on veut créer un climat de peur, de terreur", a-t-elle encore dénoncé. Des enquêtes sont en cours.

Dans la mobilisation de samedi, elle a "vu de la haine s'exprimer". La porte-parole attend que les responsables des "gilets jaunes" "s'opposent à toute dérive de nature antisémite".

Mme Bergé (ex-LR) a accusé le leader des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, de "continue(r) à courir après ce mouvement quand bien même il s'est radicalisé".

Elle a en outre condamné la présence du député LFI Eric Coquerel dans le cortège samedi: "Est-ce vraiment la place d'un parlementaire d'accompagner des manifestants qui marchent sur l'Assemblée nationale?", a-t-elle interrogé.

"Le mouvement des gilets jaunes a muté", a estimé de son côté le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau dans un communiqué. "Parti d'un élan populaire qui exprimait son ras-le-bol fiscal, il est en train de basculer. L'extrême gauche et l'extrême droite se le sont accaparés, lui faisant perdre sa force".

"Le mouvement du départ était pacifique et nous voyons aujourd'hui se multiplier les violences partout en France", a regretté l'élu de Vendée, pour qui "cette violence est inadmissible et doit être sévèrement et rapidement sanctionnée".

"Emmanuel Macron qui veut faire des extrêmes droite et gauche sa seule opposition ferait bien de cesser de jouer avec le feu et de se raviser", a encore affirmé M. Retailleau.

Aurore Bergé s'est prononcée pour un référendum à l'issue du grand débat, mais "le faire au même moment que les élections européennes n'est pas une bonne idée". Il faudrait cependant le faire "assez rapidement", "avant l'été" d'après elle.

Et "le référendum, s'il a lieu, doit aller au-delà des questions institutionnelles": "sur la question migratoire peut-être - est-ce qu'il faut ou non donner au Parlement le pouvoir d'instaurer des quotas-" et "sur la question de la transition écologique", a suggéré Aurore Bergé.

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