« Gilets jaunes »: Castaner déplore un nombre « phénoménal » de blessés parmi les forces de l’ordre
Christophe Castaner, qui effectuait jeudi une mini-tournée en Gironde, a dénoncé le nombre "phénoménal" de blessés parmi les forces de l'ordre...

« Gilets jaunes »: Castaner déplore un nombre « phénoménal » de blessés parmi les forces de l’ordre

Christophe Castaner, qui effectuait jeudi une mini-tournée en Gironde, a dénoncé le nombre "phénoménal" de blessés parmi les forces de l'ordre...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Christophe Castaner, qui effectuait jeudi une mini-tournée en Gironde, a dénoncé le nombre "phénoménal" de blessés parmi les forces de l'ordre lors des manifestations des "gilets jaunes", "supérieur" à ceux enregistrés lors des heurts à Notre-Dame-des-Landes.

Depuis le début du mouvement, "le nombre de blessés chez nos forces de sécurité, pompiers, sécurité civile, est phénoménal. Il est supérieur à celui en nombre de blessés que nous avons connu pour libérer Notre-Dame-des-Landes en trois mois", a précisé le ministre de l'Intérieur en référence aux manifestations d'opposition au projet d'aéroport près de Nantes.

M. Castaner, dont c'était le premier déplacement en région en relation avec le mouvement contre la hausse des taxes, a déploré les "deux morts et les très nombreux blessés" survenus lors des manifestations, côté protestataires comme forces de l'ordre, tout en pointant les dommages dont ces dernières ont été victimes.

Le ministre de l'Intérieur constate les dégâts au péage de Virsac (Gironde) le 29 novembre 2018 au 13è jour du mouvement des
Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner constate les dégâts au péage de Virsac (Gironde) le 29 novembre 2018 au 13è jour du mouvement des "gilets jaunes"
AFP

"Que ce soit sur les Champs-Elysées ou ici, des gens sont venus pour blesser, menacer et parfois même pour tuer", a ajouté M. Castaner, saluant la mobilisation "totale, permanente, exigeante" des 75.000 policiers et gendarmes mobilisés en France au plus fort des manifestations.

Avant son discours prononcé devant les forces de l'ordre à la direction zonale des CRS à Cenon, en banlieue de Bordeaux, le ministre a effectué une visite surprise au péage de Virsac, sur l'A10, haut lieu de la contestation des "gilets jaunes" en Gironde.

Déposé par un hélicoptère sur le bitume de l'autoroute, coupée dans les deux sens pour permettre à l'engin de se poser, le ministre a passé environ une demi-heure à écouter des employés de la société autoroutière Vinci et des responsables de la gendarmerie présents lors des manifestations à ce péage, plusieurs fois bloqué et évacué avec de nombreux heurts et dégradations.

M. Castaner a constaté les dégâts occasionnés, barrières brisées, cabines brûlées, chaussée endommagée, slogans peints, sur cette barrière d'autoroute depuis rouverte mais dont moins de la moitié des cabines fonctionnent.

Aucun manifestant n'était présent mais une dizaine de "gilets jaunes" patientaient toutefois quelques heures plus tard à Cenon.

Durant la nuit précédente, M. Castaner avait rencontré, sans la présence de la presse, des policiers à Bordeaux et des gendarmes devant la mairie du Taillan-Médoc, au nord-ouest de Bordeaux.

Partager cet article

Dans la même thématique

MANIFESTATION BLOQUONS TOUT
9min

Politique

La taxe Zucman plébiscitée par 86 % des Français : « Il se passe un truc massif et transpartisan dans le pays »

Un sondage Ifop, commandé par le PS, montre que la taxe Zucman sur les ultrariches est soutenue jusque dans les rangs des sympathisants LR, à 89 %, et Renaissance, à 92 %. Une victoire idéologique pour la gauche, plus habituée aux défaites ces dernières années ? « Ce sondage montre que les efforts doivent être mieux répartis », selon Frédéric Dabi de l’Ifop, et reflète surtout « un malaise dans le pays ».

Le

SIPA_01215443_000022
8min

Politique

Nouveau gouvernement : Les Républicains tiraillés entre « rupture » et maintien au pouvoir

Dans l’expectative en attendant la fin des consultations de Sébastien Lecornu, Les Républicains voudraient prolonger leur bail au gouvernement et ont posé leurs conditions. Des conditions pour la plupart antinomiques avec celles des socialistes actuellement au centre de l’attention du Premier ministre. De quoi apporter de l’eau au moulin de Laurent Wauquiez qui entend toujours être l’incarnation de la « rupture » avec le pouvoir macroniste.

Le