Le député LFI Eric Coquerel a condamné mardi les slogans "Suicidez-vous" lancés aux forces de l'ordre samedi à Paris lors de l'acte 23 des "gilets jaunes", tout en estimant que l'"escalade voulue par l'Etat" crée un contexte "pas sain".
"Chaque mouvement de ce type, à un moment donné, suscite des slogans qu'on ne revendique pas par la suite", a-t-il relevé sur Europe 1 en notant que celui de "CRS=SS" en mai 1968 n'était "pas d'une intelligence folle".
Samedi ce sont "quelque dizaines de personnes sur des milliers qui ont des slogans, que je condamne, que je n'accepte pas", a-t-il poursuivi.
Mais "d'un autre côté, je reparle de 68: le préfet de police appelait ses hommes à la retenue et là il y a un gouvernement qui joue l'escalade chaque week-end, donc le contexte est différent" et n'est "pas sain", a-t-il fait valoir.
A propos des "gilets jaunes", "mouvement le plus réprimé de la Ve République", "il y a une escalade dans ces manifestations, notamment en termes de répression politique, qui est voulue, assumée, légitimée par l'Etat", a-t-il insisté.
Emmanuel Maurel, fondateur de la Gauche républicaine et socialiste et numéro 6 sur la liste LFI aux européennes, a également condamné les slogans lancés samedi, qualifiant sur Public Sénat leurs auteurs d'"abrutis", de "provocateurs qui d'ailleurs cherchent à discréditer un mouvement qui, dans son immense majorité, est pacifique".