« Gilets jaunes »: demande de report pour la motion de censure, après la fusillade de Strasbourg
La motion de censure de gauche déposée mardi contre le gouvernement, pour sa politique dans la crise des "gilets jaunes", doit...

« Gilets jaunes »: demande de report pour la motion de censure, après la fusillade de Strasbourg

La motion de censure de gauche déposée mardi contre le gouvernement, pour sa politique dans la crise des "gilets jaunes", doit...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La motion de censure de gauche déposée mardi contre le gouvernement, pour sa politique dans la crise des "gilets jaunes", doit être débattue jeudi à l'Assemblée, mais ses signataires ont demandé son report après la fusillade de Strasbourg, a-t-on appris mercredi de sources parlementaires.

"Compte tenu de cette actualité dramatique, nous estimons indispensable que notre pays soit rassemblé, rassemblé pour soutenir les forces de l'ordre (...) et pour préserver notre unité nationale face à un terrorisme qui cherche à la fragiliser", ont expliqué les députés socialistes dans un communiqué.

Les groupes socialiste, LFI et communiste ont écrit au président de l'Assemblée Richard Ferrand (LREM) pour lui demander "le report de la discussion prévue jeudi de cette motion de censure", discussion paraissant désormais "impensable". "Il faut montrer l'unité de la Nation face à la barbarie", selon Olivier Faure, numéro un du PS.

La conférence des présidents de l'Assemblée a fixé tôt mercredi cette date de jeudi 16H30, en application de l'article 49-2 de la Constitution, qui impose un délai minimal de 48 heures après le dépôt d'une motion. Pour faire tomber le gouvernement, il lui faudrait réunir une majorité, ce qui est impossible au vu du contingent de la gauche (62 élus au total) par rapport aux 577 députés que compte l'Assemblée.

Communistes, Insoumis et socialistes affirment dans leur motion partager la "première revendication" du mouvement en cours: "Le refus de la politique sociale et fiscale injuste conduite depuis dix-huit mois", tout en estimant que "la violence n'est jamais la solution".

Les députés appellent à "changer radicalement de cap", soulignant que ce n'est "pas seulement le sort du gouvernement qui est en jeu", mais "la paix civile et sociale" du pays.

Le groupe LR ne va pas voter la motion, son président Christian Jacob jugeant que "ce n'est pas la réponse qui est attendue par l'opinion publique".

Les trois groupes de gauche avaient déjà surmonté en juillet leurs divisions pour déposer une motion de censure commune contre le gouvernement sur l'affaire Benalla. Fait inédit depuis 1980, deux motions simultanées avaient alors été défendues, LR en ayant aussi déposé une. C'était alors la première fois que l'opposition avait recours à cette procédure depuis l'élection d'Emmanuel Macron.

Plus de 100 motions de censure ont été déposées depuis 1958. Une seule a été adoptée, en 1962, faisant chuter le gouvernement de Georges Pompidou.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : Francois Bayrou recoit Marine le Pen et Jordan Bardella
3min

Politique

Le sénateur PS Eric Kerrouche veut empêcher le RN de « violer la Constitution » pour en faire « un régime autoritaire »

Les sénateurs PS défendent une proposition de loi constitutionnelle qui limite strictement toute modification de la loi de 1958 au seul article 89 de la Constitution. Une réaction à un texte du RN sur l’immigration, qui reviendrait à transformer la France en « régime autoritaire, avec des mesures illibérales », selon le sénateur PS Eric Kerrouche.

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
6min

Politique

Sébastien Lecornu aux sénateurs : « Je ne serai pas le premier ministre qui fera une passation de pouvoir avec Jordan Bardella »

Alors que les relations se sont dégradées entre la majorité sénatoriale et le premier ministre, Sébastien Lecornu s’est rendu à la conférence des présidents du Sénat. Si le geste « a été salué par le président Larcher », il reste insuffisant pour gommer les « frustrations » de sénateurs qui apprennent maintenant les concessions faites au PS « en regardant la télé ». Cherchant à « dramatiser », selon l’un des participants, « il a dit que "censure vaudra démission et que ça vaudra dissolution" ».

Le

France Macron
5min

Politique

« Demain soir, si tout va bien, Alfred Dreyfus sera général » : le Sénat s’apprête à voter un « texte très symbolique », malgré quelques difficultés…

Les sénateurs examinent ce jeudi la proposition de loi de Gabriel Attal élevant à titre posthume Alfred Dreyfus au grade de général de brigade. Les sénateurs PS, qui ont déposé un texte identique via Patrick Kanner, ont repris à leur compte le texte de l’ancien premier ministre pour lui permettre d’aller au bout, malgré les « réserves », voire l’opposition « d’Emmanuel Macron », selon le patron des sénateurs PS.

Le