Gilets jaunes : « Il faut que la légalité soit respectée » selon Jean-Marc Gabouty
Jean-Marc Gabouty, sénateur RDSE de la Haute-Vienne, est l’invité ce matin de Territoire Sénat. Le sénateur s’exprime sur la crise des Gilets jaunes et les mesures proposées par Emmanuel Macron.

Gilets jaunes : « Il faut que la légalité soit respectée » selon Jean-Marc Gabouty

Jean-Marc Gabouty, sénateur RDSE de la Haute-Vienne, est l’invité ce matin de Territoire Sénat. Le sénateur s’exprime sur la crise des Gilets jaunes et les mesures proposées par Emmanuel Macron.
Public Sénat

Par Marion D'Hondt

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Jean-Marc Gabouty considère que « le phénomène n’est pas terminé. » Il déplore « le bilan extrêmement lourd » des événements de ces dernières semaines : 8 morts et 1 500 blessés rappelle-t-il. Le sénateur constate « qu’on oublie un peu ce bilan. »

Christophe Castaner appelle ce matin à lever les barrages. Jean-Marc Gabouty est « totalement d’accord » avec cette démarche. Mais, pour lui, « ça ne doit pas empêcher les Gilets jaunes de se manifester », par exemple en affichant un gilet dans leur voiture. « On ne leur demande pas de se cacher » ajoute-t-il.

La priorité est, selon le sénateur, « de revenir dans un fonctionnement normal. » « Si les Gilets jaunes veulent manifester, ils déposent une demande », « il faut que la légalité soit respectée. » Le bilan de huit morts, est, selon lui, « du jamais vu depuis plus d’un demi-siècle de manifestations. »

Sur les mesures sociales annoncées par le Président Macron, « il y avait un besoin de court terme et de concret. » La mesure des 100€ « concerne toutes les personnes au niveau du SMIC, mais en tenant compte de la situation familiale », ce qui est, pour lui, « une mesure de justice sociale. »

Le projet de loi sera étudié au Sénat vendredi, tandis que la majorité appelle à le voter sans l’amender. Jean-Marc Gabouty comprend cette démarche : « Le texte du gouvernement n’est pas parfait mais on ne peut pas le modifier dans tous les sens. […] L’urgence est de le voter. »

Sur le financement des mesures, Jean-Marc Gabouty est inquiet : « Avec 3,2 % de déficit, on repasse au-dessus d’une barre. » Mais il rappelle que « la France a des bases financières solides avec plus de 5 000 milliards d’épargne. » « Notre épargne est supérieure à tous nos déficits » déclare-t-il.

Pour lui, le Président « ne doit pas s’arrêter au vote des 10 milliards. » Jean-Marc Gabouty réclame « plus d’équité et de justice fiscale. » Pour ce faire, il appelle à des États généraux de la fiscalité, avec des propositions comme une TVA majorée sur certains produits de luxe.

Partager cet article

Dans la même thématique

General policy speech by Prime Minister at Senate
10min

Politique

Budget : comment le Sénat va réduire l’effort demandé aux collectivités de 4,6 à 2 milliards d’euros

La majorité sénatoriale veut revenir sur l’effort demandé par le gouvernement aux collectivités. Le premier ministre a déjà fait des gestes devant les régions et les départements. « Un premier pas », reconnaît le sénateur LR Stéphane Sautarel, mais insuffisant. Pour compenser l’allègement de l’effort sur les collectivités, la majorité sénatoriale entend renforcer les économies sur d’autres ministères, notamment sur la « jeunesse, la recherche ou la culture ».

Le

7min

Politique

Insécurité dans les territoires d’Outre-mer : « Nous, les maires, nous sommes en première ligne pour lutter, mais on n’a pas de moyens pour le faire »

A la veille de l’ouverture du 107e congrès des maires à Paris, des élus des Outre-mer se sont retrouvés à Issy-les-Moulineaux ce lundi 17 novembre. Alors qu’ils font face à une criminalité et une délinquance grandissantes, dans des territoires en proie au narcotrafic, les maires, aux côtés de la délégation sénatoriale aux Outre-mer, ont plaidé pour un « choc régalien ».

Le

Paris : session of questions to the government at the French National Assembly
6min

Politique

Budget 2026 : quels scénarios dans un calendrier de plus en plus contraint ?

Avec encore plus de 1 500 amendements restant à examiner en une semaine à l’Assemblée sur la partie recettes du projet de loi de finances, le calendrier budgétaire est de plus en plus contraint. Dans une assemblée divisée et avec le renoncement du gouvernement de recourir au 49.3, la possibilité d’une adoption des deux lois de finances avant le 31 décembre 2025 relève presque de la politique-fiction.

Le

Paris: Salon europeen de l Education
4min

Politique

Budget 2026 : Un rapport du Sénat dénonce « un coup dur porté à la jeunesse », avec une réduction de l’enveloppe dédiée au service civique

Comme en 2025, la mission sport, jeunesse et vie associative subie une sérieuse coupe dans le budget. Le service civique voit son enveloppe budgétaire réduite de 20 %, soit 114,4 millions d’euros par rapport à l’année dernière. « Se priver d’un dispositif qui fonctionne au moment où on a besoin de faire du lien social, c’est incompréhensible », regrette le rapporteur des crédits, Éric Jeansannetas (PS).

Le