Gilets jaunes : « Il peut y avoir des conséquences non négligeables sur un certain nombre de petits commerces »
Invité de l’émission « On va plus loin », l’économiste Eric Heyer, directeur du département Analyse et Prévision de l’OFCE, analyse les conséquences économiques du mouvement des Gilets jaunes.

Gilets jaunes : « Il peut y avoir des conséquences non négligeables sur un certain nombre de petits commerces »

Invité de l’émission « On va plus loin », l’économiste Eric Heyer, directeur du département Analyse et Prévision de l’OFCE, analyse les conséquences économiques du mouvement des Gilets jaunes.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Bruno Le Maire, ministre de l’économie, a déclaré dimanche que les violences liées aux manifestations des Gilets jaunes, étaient « une catastrophe pour notre économie ».

« C’est un peu alarmiste » estime Eric Heyer, directeur du département Analyse et Prévision de l’OFCE. « C’est aussi une façon de prévenir que la croissance sera moins forte qu’anticipée. Mais ce n’est pas uniquement dû au mouvement des Gilets jaunes. Quand la Banque de France revoit ses prévisions à la baisse, c’est quasiment sans tenir compte des Gilets jaunes puisque c’est avec des informations (…) de novembre. Il n’y a pas le mois de décembre. »

Toutefois, Eric Heyer explique que « microéconomiquement, il peut y avoir des catastrophes » : « Il peut y avoir des conséquences non négligeables sur les petits commerces. »

Interrogé sur les répercussions des manifestations des Gilets jaunes sur le tourisme, l’économiste est catégorique : « Il est là le vrai problème. Là, c’est perdu. Lorsque les touristes viennent et qu’ils ne consomment pas, ils ne vont pas consommer plus tard (…)  Et s’il y a une image un peu écornée (…) il y aura moins de tourisme. C’est vraiment des pertes sèches. »

Pour certains, l’impact de ce mouvement va faire exploser le déficit public, qui ne doit pas dépasser  3% du PIB pour Bruxelles. Eric Heyer répond : « On se met trop de pression. Et là, il y a des enjeux qui dépassent les enjeux budgétaires. Si c’est pour ramener un peu la paix dans ce pays, être à 3,3 ou 3,5 au lieu de 2,8, ça ne met pas en péril la France. »

 

Vous pouvez voir et revoir, l’entretien avec Eric Heyer, en intégralité :

Entretien OVPL, avec l'économiste Eric Heyer sur les conséquences économiques du mouvement des Gilets jaunes
08:12

Dans la même thématique

Gilets jaunes : « Il peut y avoir des conséquences non négligeables sur un certain nombre de petits commerces »
3min

Politique

« Les politiques parlent des migrants comme si c’étaient tous des sauvages » s’insurge Louis Chedid

C’est un nom, une voix, des textes et des mélodies qui nous accompagnent depuis 50 ans. S’il chante l’amour, l’absence, et la mélancolie, parfois aux côtés de ses enfants, il reste d’abord un homme engagé contre les discours de haine. Auteur d' « Anne, ma sœur, Anne », ce descendant d’immigrés chrétiens libanais, réfugiés en Egypte, refuse que les populations immigrées soient caricaturées et instrumentalisées. Cette semaine, Louis Chedid est l’invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard.

Le

Gilets jaunes : « Il peut y avoir des conséquences non négligeables sur un certain nombre de petits commerces »
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le