Gilets jaunes: « impossible pour la CGT de défiler à côté du FN »

Gilets jaunes: « impossible pour la CGT de défiler à côté du FN »

Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a jugé vendredi "impossible d'imaginer la CGT défiler à côté du Front national"...
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Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a jugé vendredi "impossible d'imaginer la CGT défiler à côté du Front national" (Rassemblement national) à l'occasion de la journée de protestation des "gilets jaunes" samedi.

"C'est impossible. Vous avez vu les campagnes du maire de Béziers (Robert Ménard, ndlr) ? C'est absolument scandaleux. La CGT ne peut pas défiler à côté de ce genre d'individus ou de partis politiques", a affirmé M. Martinez sur France Inter.

"Le Front national critique toutes les mobilisations de salariés, refuse de s'attaquer à ceux qui ont beaucoup d'argent et s'en prend aux étrangers... Ce n'est pas notre référence, on n'ira pas défiler à côté d'eux", a-t-il insisté.

Le secrétaire général de la CGT a aussi dénoncé des "récupérations pas que politiques, patronales aussi". "On sait bien que derrière le 'non à l'augmentation des taxes', il y a un certain nombre de patrons qui dans (les) taxes mettent les cotisations sociales par exemple", a affirmé M. Martinez.

"Des grands patrons" soutiennent le mouvement, a-t-il assuré en citant le nom de Michel-Edouard Leclerc qui, selon lui, "favorise les arrêts de travail" pour la journée de samedi.

M. Martinez estime également que la question du pouvoir d'achat est "beaucoup plus large que la suppression des taxes" réclamée par les "gilets jaunes".

"Le fond du fond c'est les salaires... Nous, on propose que le Smic soit revalorisé largement à la fin de l'année", a-t-il plaidé.

"Il faut favoriser des augmentations de salaires pour avoir accès à des véhicules propres", a-t-il ajouté.

Le gouvernement "essaie de répondre à une colère, mais c'est un pansement sur une jambe de bois", a-t-il jugé. "Quand on n'a pas de quoi se loger et pas de boulot, une prime pour l'achat d'une voiture ce n'est pas la première préoccupation", a-t-il argumenté.

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