« Gilets jaunes »: le journaliste Gaspard Glanz jugé vendredi pour un doigt d’honneur à des policiers

« Gilets jaunes »: le journaliste Gaspard Glanz jugé vendredi pour un doigt d’honneur à des policiers

Six mois après son arrestation controversée, le journaliste Gaspard Glanz est jugé vendredi à Paris pour "outrage" après avoir...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Six mois après son arrestation controversée, le journaliste Gaspard Glanz est jugé vendredi à Paris pour "outrage" après avoir fait un doigt d'honneur à des policiers, lors d'une manifestation des "gilets jaunes" dans la capitale.

Le reporter de 32 ans, à la tête du média Taranis news, comparaît pour "outrage sur personne dépositaire de l'autorité publique".

Il avait été placé en garde à vue le 20 avril, après avoir été interpellé place de la République, en pleine mobilisation des "gilets jaunes" pour leur acte 23.

Sur une vidéo diffusée sur YouTube, on le voyait apostropher les forces de l'ordre et affirmer avoir été visé par une grenade de désencerclement. Le journaliste leur faisait ensuite un doigt d'honneur après avoir été poussé par un policier.

Ses avocats, Raphaël Kempf et Aïnoha Pascual, plaideront la relaxe.

"Si le doigt d'honneur est établi de façon matérielle (...), il y a un contexte où Gaspard Glanz venait de se prendre un projectile dans la jambe venant des policiers et il souhaitait s'en plaindre, s'estimant victime de violences policières", explique Me Kempf à l'AFP.

"Face à ce dialogue impossible avec les forces de l'ordre, il a eu ce geste d'humeur", assure-t-il.

L'avocat s'émeut en outre de "la manière dont la procédure a été menée", dénonçant une "forme d'acharnement" contre son client.

Le reporter, qui s'est spécialisé dans les mouvements sociaux, avait été dans un premier temps placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction de paraître à Paris le 1er mai et les samedis, mais cette mesure avait été levée une semaine plus tard.

L'interpellation de Gaspard Glanz avait suscité de vives réactions et projeté le reporter sur le devant de la scène médiatique.

Des syndicats et des sociétés de journalistes s'étaient indignés d'une "atteinte à la liberté d'informer" et avaient dénoncé une "répression générale" sur les journalistes couvrant le mouvement des "gilets jaunes".

Cette arrestation avait fait réagir jusqu'au Premier ministre Edouard Philippe, qui s'était dit "attaché" à la liberté de la presse, tout en martelant que "la loi est la même pour tous" et que "rien n'autorise un journaliste ou quelqu'un qui se revendique de la liberté de la presse, à provoquer ou insulter les forces de l'ordre".

Dans la même thématique

SIPA_01112686_000045
4min

Politique

Pourquoi commémore-t-on l’abolition de l’esclavage le 10 mai en Métropole ?

Depuis 2006, le 10 mai est la date de la journée nationale officielle de commémoration des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions. Une cérémonie à laquelle participe le président de la République ou le Premier ministre. Dans les territoires d’Outre-mer, les commémorations ont lieu à d’autres dates. Explications.

Le

« Gilets jaunes »: le journaliste Gaspard Glanz jugé vendredi pour un doigt d’honneur à des policiers
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

« Gilets jaunes »: le journaliste Gaspard Glanz jugé vendredi pour un doigt d’honneur à des policiers
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le