« Gilets jaunes »: Macron souhaite « prompt rétablissement » et « sagesse » à la blessée de Nice
Emmanuel Macron a souhaité "un prompt rétablissement, et peut-être une forme de sagesse" à la militante d'Attac grièvement blessée lors d'une...

« Gilets jaunes »: Macron souhaite « prompt rétablissement » et « sagesse » à la blessée de Nice

Emmanuel Macron a souhaité "un prompt rétablissement, et peut-être une forme de sagesse" à la militante d'Attac grièvement blessée lors d'une...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Emmanuel Macron a souhaité "un prompt rétablissement, et peut-être une forme de sagesse" à la militante d'Attac grièvement blessée lors d'une manifestation interdite à Nice, dans un entretien avec Nice-Matin publié lundi, qui a suscité l'indignation de LFI, du PCF et du RN.

Cette manifestante septuagénaire a été grièvement blessée à la tête samedi. Avant même la plainte que sa famille compte déposer lundi contre les policiers et le préfet, une enquête a été ouverte sur ces faits.

"Je souhaite d'abord qu'elle se rétablisse au plus vite et sorte rapidement de l'hôpital, et je souhaite la quiétude à sa famille. Mais pour avoir la quiétude, il faut avoir un comportement responsable", a déclaré le président de la République à propos de Geneviève Legay, 73 ans.

"Je lui souhaite un prompt rétablissement, et peut-être une forme de sagesse", a-t-il ajouté.

"Quand on est fragile, qu'on peut se faire bousculer, on ne se rend pas dans des lieux qui sont définis comme interdits et on ne se met pas dans des situations comme celle-ci", tout en soulignant que "cette dame n'a pas été en contact avec les forces de l’ordre".

La France insoumise, le Parti communiste et le Rassemblement national ont réagi aux propos du chef de l'Etat en critiquant un supposé "mépris".

Geneviève Legay, à terre, blessée pendant la manifestation des gilets jaunes, le 23 mars 2019 à Nice
Geneviève Legay, à terre, blessée pendant la manifestation des gilets jaunes, le 23 mars 2019 à Nice
AFP

"Monsieur Macron, notre Geneviève de Nice n'a pas besoin de vos leçons de sagesse. Vous auriez beaucoup à apprendre d'elle. Elle milite pour le bien des autres. Et vous, vous la frappez au nom de quoi ?", a lancé sur Twitter Jean-Luc Mélenchon, le chef de file de LFI.

"Le président de la République est à deux doigts d'expliquer qu'elle l'a bien cherché. Comment ose-t-il ?", s'est insurgé la tête de liste PCF pour les européennes Ian Brossat dans un tweet, tandis que le secrétaire national Fabien Roussel regrettait qu'"avec Macron, nos retraité-es sont tout juste bons à se taire".

Pour le député et porte-parole du Rassemblement national Sébastien Chenu, le président "n'aime pas les Français". Emmanuel Macron "n'a pas cette capacité charnelle que ses prédécesseurs ont eue avec les Français. (Il) a un mépris pour ceux qui l'ont élu", a-t-il ajouté sur LCI.

Mais le député LR Eric Woerth s'est demandé sur Public Sénat "s’il faut aller dans des manifestations interdites". "Les personnes qui y vont engagent leur responsabilité", a-t-il remarqué, tout en souhaitant un "rapide rétablissement" à la septuagénaire.

Dans cette même interview, Emmanuel Macron a assuré que la définition de périmètres d'interdiction, "nécessaire", avait "été mise en oeuvre avec professionnalisme et mesure à Nice".

Partager cet article

Dans la même thématique

5min

Politique

Conférence Travail et Retraites : « Si on veut avancer sur les retraites, il faut passer par la case travail »

Alors que la bataille à laquelle se livrent l’exécutif et les députés sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale bat son plein à l’Assemblée nationale, les partenaires sociaux se réunissent ce matin pour la première plénière de la conférence sur les retraites. Souhaitée par Sébastien Lecornu, le ministre du Travail et des Solidarités Jean-Pierre Farandou y voit une « démarche moderne et inédite », souhaitant replacer le travail au cœur des débats.

Le