« Gilets jaunes »: Marine Le Pen « craint » que les annonces du gouvernement « ne calment pas la colère »

« Gilets jaunes »: Marine Le Pen « craint » que les annonces du gouvernement « ne calment pas la colère »

La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen, important soutien des "gilets jaunes", a dit mardi "craindre" que les...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen, important soutien des "gilets jaunes", a dit mardi "craindre" que les annonces du gouvernement pour apaiser ce mouvement "ne calme(nt) pas la colère" et dénoncé des mesures "électoralistes" à six mois des élections européennes.

"Je crains que cela ne calme pas la colère (…) et croyez-moi je ne m'en réjouis pas (…). Personne ne peut se réjouir de ce chaos mais on est obligé de constater qu'il est de la responsabilité du gouvernement", a déclaré la dirigeante du RN dans les couloirs de l'Assemblée nationale, après plusieurs mobilisations des "gilets jaunes" marquées par des violences.

Elle a estimé que les "gilets jaunes" était "un mouvement spontané, populaire (…) qui ne peut pas être encadré par des syndicats et partis politiques. Individuellement, chaque Français qui souffre va analyser les propositions du gouvernement et va voir si elles correspondent à ses attentes".

"Évidemment je n'aurai aucune influence sur cette mobilisation, son importance et sa régularité", a assuré la finaliste de la présidentielle en 2017.

Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé dans la journée la suspension de plusieurs mesures fiscales pour "ramener l'apaisement", dont un moratoire de 6 mois sur la hausse des taxes des carburants et sur le durcissement du contrôle technique automobile, ainsi qu'un gel des prix du gaz et de l'électricité, mais sans convaincre ni l'opposition ni les protestataires.

Mme Le Pen a vu dans ces mesures "une forme, toujours, d'intransigeance, le sentiment qu'ils (l'exécutif, ndlr) ont raison envers et contre tout le monde, et en plus cette petite pincée d'électoralisme", du fait que dans six mois auront lieu les élections européennes.

"Ce n'est pas un recul, c'est une apparence de recul. (…) Est-ce qu'on en est encore dans la manœuvre, dans les faux semblants, dans la manipulation politicienne?", a-t-elle demandé.

"Un moratoire n'est qu'un report. Ça n'est évidemment pas à la hauteur des attentes et de la précarité dans laquelle se débattent les Français", avait réagi, avant ces annonces, la présidente du RN, dont l'électorat soutient fortement le mouvement selon plusieurs études.

"Si ça se limite à cela, (c'est) trop tard, trop peu. Ça ne répond pas au problème de fond: pouvoir d'achat, crise de la représentativité, fracture territoriale. Ce sera ressenti comme du mépris encore... et la preuve que le déni continue", avait-elle précisé auprès de l'AFP.

Dans la même thématique

Tondelier 2
8min

Politique

Malgré des critiques, Marine Tondelier en passe d’être réélue à la tête des Ecologistes

Les militants du parti Les Ecologistes élisent leur secrétaire national. Bien que critiquée, la sortante Marine Tondelier fait figure de favorite dans ce scrutin où les règles ont été changées. La direction s’est vue accusée par certains de vouloir verrouiller le congrès. Si les écolos ne veulent pas couper avec LFI, le sujet fait débat en vue de la présidentielle.

Le

SIPA_01208671_000002
5min

Politique

Prisons attaquées : vers une nouvelle loi pour permettre l’accès aux messageries cryptées par les services de renseignement

Après la série d’attaques visant plusieurs établissements pénitentiaires, coordonnées au sein un groupe de discussion sur Telegram, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez regrette que la disposition de la loi sur le narcotrafic, permettant aux services de renseignement d’avoir accès aux messageries cryptées, ait été rejetée les députés. La mesure pourrait réapparaître dans une nouvelle proposition de loi du Sénat.

Le

Municipales 2026 : pourquoi le prochain mandat des maires pourrait durer sept ans, au lieu de six
4min

Politique

Municipales 2026 : pourquoi le prochain mandat des maires pourrait durer sept ans, au lieu de six

La question d’un report des élections municipales de 2032 est à l’étude au ministère de l’Intérieur, en raison de la proximité d’un trop grand nombre de scrutins, notamment la présidentielle. Si le calendrier devait être révisé, et avec lui la durée du mandat des maires élus l’an prochain, cela nécessiterait une loi. Ce serait loin d’être une première sous la Ve République.

Le

FRA – ASSEMBLEE – 4 COLONNES
13min

Politique

Congrès du PS : les tractations se concentrent sur « Boris Vallaud, qui a des propositions de dates tous les jours »

Alors que les amis de Nicolas Mayer Rossignol, d’Hélène Geoffroy et de Fatima Yadani et Philippe Brun discutent pour fusionner, dans une union des opposants à Olivier Faure qui demandent la « clarté », le président du groupe PS de l’Assemblée, Boris Vallaud, se retrouve au centre des attentions. Mais « son but n’est pas d’être faiseur de roi, c’est de rassembler le royaume socialiste », soutient Rémi Branco, son porte-parole.

Le