« Gilets jaunes »: Pénicaud défend « des réponses concrètes », « trompe-l’oeil » pour PCF et LFI

« Gilets jaunes »: Pénicaud défend « des réponses concrètes », « trompe-l’oeil » pour PCF et LFI

La ministre du Travail Muriel Pénicaud a défendu jeudi devant l'Assemblée nationale son projet de loi apportant "des réponses...
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La ministre du Travail Muriel Pénicaud a défendu jeudi devant l'Assemblée nationale son projet de loi apportant "des réponses rapides, fortes et concrètes" à la crise des "gilets jaunes", "condition d'un apaisement" même si "cela ne suffira pas".

Ces mesures sont un "trompe-l’œil", a dénoncé la gauche de la gauche qui a défendu en vain deux motions préalables.

Heures supplémentaires défiscalisées, exonération élargie de hausse de CSG pour des retraités, et encore possibilité pour les entreprises de verser une "prime exceptionnelle" exonérée de toute charge sociale et d'impôt sur le revenu: Mme Pénicaud, présente aux côtés de la ministre de la Santé Agnès Buzyn, a présenté devant une centaine de députés le projet de loi portant "mesures d'urgence économiques et sociales", qui devrait être adopté dans la soirée.

La "colère" exprimée par les "gilets jaunes" n'est "pas née aujourd'hui" et "ce désespoir des vies empêchées, nous l'avons fortement entendu", a assuré la ministre du Travail, qui a aussi promu les "transformations systémiques" engagées par Emmanuel Macron et Édouard Philippe.

"Sans ces réformes ambitieuses, comment rompre avec la résignation de ces dernières années?", a-t-elle interrogé.

"Au-delà de ces mesures d'urgence, nous devons prolonger cet apaisement en régénérant notre bien commun, très secoué ces dernière semaines, la démocratie. C'est l'objet du grand débat national" et "je vous invite tous à y participer massivement", a-t-elle lancé aussi aux parlementaires.

"Vous pensez que vous allez régler le problème avec quatre mesures et un grand débat (...) il ne vous restera qu'à croiser les doigts pour que les gens s'en contentent", a répondu le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, lançant: "Vous allez avoir Noël aux ronds-points".

Le pays s'est inscrit "dans un processus de révolution citoyenne", juge l'élu des Bouches-du-Rhône, qui assume d'être comparé à "Robespierre", comme lui a signifié un député.

Le communiste Pierre Dharréville a fustigé un texte qui vire à la "séance de recollage de morceaux" mais "il en manque" pour "répondre à une colère sociale". "Votre projet de loi répond à la règle des trois E: embrouille, entourloupe et emberlificotage", a-t-il raillé.

Les oppositions ont, d'entrée de jeu, enchaîné les rappels au règlement, déplorant de ne pouvoir défendre certains de leurs amendements jugés comme des "cavaliers" et donc irrecevables. Il en reste 239, dont près de la moitié de députés LR, qui doivent être discutés.

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