“Gilets jaunes”: un impact “sévère et continu” sur l’économie, selon Le Maire

“Gilets jaunes”: un impact “sévère et continu” sur l’économie, selon Le Maire

Le mouvement des "gilets jaunes" a d'ores et déjà un impact "sévère et continu" sur l'économie, a estimé lundi le ministre de l...
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Le mouvement des "gilets jaunes" a d'ores et déjà un impact "sévère et continu" sur l'économie, a estimé lundi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, évoquant des conséquences pour les commerces, mais aussi pour le tourisme et l'industrie.

"L'impact est sévère et continu", a relevé le ministre à l'issue d'une rencontre à Bercy avec les organisations professionnelles pour faire le bilan économique des manifestations.

D'après le ministre, l'impact cumulé, depuis le début du mouvement, sur le chiffre d'affaires a atteint 15% à 25% dans la grande distribution, 20% à 40% dans le commerce de détail, 15% pour certains marchés de gros et marchés de marchandise fraîche, et entre 20% et 50% dans la restauration, "selon les lieux" concernés.

"Pour la première fois, une baisse des réservations hôtelières" a par ailleurs été notée, de l'ordre de "15% à 20%", a-t-il noté. "L'industrie est elle aussi touchée avec des pertes de commandes chez Renault et chez Peugeot et des baisses plus importantes dans l'industrie agroalimentaire", a-t-il poursuivi.

Selon M. Le Maire, qui avait déjà qualifié lundi dernier de "sévère" l'effet du mouvement des "gilets jaunes" sur l'activité, lors d'une première réunion avec les organisations professionnelles, le "rétablissement de l'ordre" doit être "la priorité absolue".

"C'est une priorité absolue non seulement pour les commerçants, les artisans et les entrepreneurs, mais c'est aussi une priorité absolue pour tous les Français", a insisté le ministre, aux côté de sa secrétaire d'Etat Agnès Pannier-Runacher et du secrétaire d'État au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne.

Pour les entreprises touchées par les manifestations, le ministre a rappelé qu'"un certain nombre de mesures" avaient "déjà été prises", à la demande des organisations patronales.

"Les entreprises qui le souhaitent peuvent avoir accès au chômage partiel". En outre, "une circulaire a été adressée à l'ensemble des préfets le 29 novembre" pour permettre aux commerces qui le souhaitent de "demander une dérogation" aux règles existantes sur le travail le dimanche.

L'administration fiscale, enfin, "examinera avec toute la compréhension nécessaire les demandes fiscales des entreprises défaillantes, soit sous forme de délai de paiement soit sous forme de remises de pénalités", a ajouté M. Le Maire, promettant aux organisations professionnelles la "bienveillance".

L'ensemble de organisations patronales - Medef, CPME et U2P -- étaient présentes à cette réunion, aux côté des fédérations de commerçants et d'artisans, mais aussi des hôteliers, des restaurateurs, des banques et des assurances.

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