Glucksmann appelle au « dépassement » des partis de gauche pour « reprendre le pouvoir »
Le fondateur de Place publique et tête de liste PS-PP aux Européennes, Raphaël Glucksmann, a estimé samedi à La Rochelle que seul...

Glucksmann appelle au « dépassement » des partis de gauche pour « reprendre le pouvoir »

Le fondateur de Place publique et tête de liste PS-PP aux Européennes, Raphaël Glucksmann, a estimé samedi à La Rochelle que seul...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le fondateur de Place publique et tête de liste PS-PP aux Européennes, Raphaël Glucksmann, a estimé samedi à La Rochelle que seul un "dépassement" des partis "permet à la gauche de reprendre le pouvoir", éteignant ainsi la polémique.

"Je veux lever tout de suite un malentendu sur des déclarations récentes que j'ai pu faire", a lancé devant une salle quasi comble venue écouter le débat "Après la gauche plurielle, la gauche des combats communs ? ", organisé lors de l'université du PS, première depuis 2015.

"Il ne faut pas supprimer" les partis politiques, a expliqué le député européen, "par contre il faut s'inscrire dans une forme de fidélité à l'histoire qui est la capacité à dépasser sa propre structure". "Le fondateur du Parti socialiste est quelqu'un qui a (...) su dépasser des structures pour créer le véhicule idéologique, culturel, politique qui permettrait à la gauche de reprendre le pouvoir" et "on serait bien inspiré de revenir à ce geste originel", a-t-il poursuivi sous les applaudissements de la salle.

Dans une interview jeudi sur France Inter, l'eurodéputé a estimé que "la seule solution pour proposer une alternative à Emmanuel Macron c'est de dissoudre, de dépasser les partis politiques qui existaient avant Emmanuel Macron", donc aussi le Parti socialiste. Des propos vivement commentés dans les allées de La Rochelle.

Au-delà d'un projet "commun", la question de l'incarnation de ce rassemblement de la gauche s'est également posée au cours du débat qui rassemblait Ronan Dantec (EELV), Boris Vallaud (PS), Guillaume Lacroix (PRG), Frédéric Sève (CFDT) et Laura Slimani (Générations).

Dans une allusion à Bernard Cazeneuve, dont le nom est parfois cité pour faire revivre le parti avant la présidentielle, Laura Slimani a prévenu: si tous ces accords et débats entre organisations "se termine(nt) par un appel à la raison et la candidature proposée d'un ancien ministre et Premier ministre du quinquennat Hollande, alors on va avoir un petit problème de cohérence".

Des propos sitôt hués par les militants présents: "On n'a pas commencé à se rassembler que vous voulez déjà exclure!".

Interrogé par la presse sur le candidat idéal pour gagner la présidentielle de 2022, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure a estimé que "qui que ce soit, aucun d'entre ceux-là (dont) Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon, qui que (ce soit) au Parti socialiste ... Personne ne sera au deuxième tour de l'élection présidentielle" sans un rassemblement.

"Je veux un candidat qui gagne et pour gagner, ça suppose de se rassembler", a-t-il insisté.

"Si nous ne voulons pas être effacés, ni nous, ni les autres, ça suppose d'être responsable", a-t-il plaidé.

"Si j'avais été Yannick Jadot, c'est ce que j'aurais fait. J'aurais été, au lendemain des Européennes, celui qui essaye d'organiser l'ensemble de la gauche et des écologistes", a déclaré Olivier Faure. "Parce que c'était (sa) mission et c'est comme ça que j'aurais construit un leadership", a-t-il poursuivi, et "pas en disant +je suis tout seul, je continue, j'avance et tout le monde me suivra+. Ca ne marche jamais, ça n'a jamais marché", a-t-il ajouté.

Et de conclure: "Nous-mêmes, nous avons dans notre histoire tellement d'exemples. Nous avons pensé que tout seul on y arriverait et on plierait les autres", mais, "l'addition des petits, ça fait un moment donné quelque chose qui manque".

Partager cet article

Dans la même thématique

Glucksmann appelle au « dépassement » des partis de gauche pour « reprendre le pouvoir »
2min

Politique

Travail le 1er mai des boulangers et des fleuristes : « Nous souhaitons évidemment protéger ce 1er mai, mais par contre nous souhaitons clarifier la situation »

Invitée de la matinale de Public Sénat, la sénatrice de Vendée, Annick Billon, a défendu les principes de sa proposition de loi visant à permettre aux fleuristes et aux boulangers d’ouvrir le 1er mai. Un texte qui vise à éviter que ces commerçants soient exposés à des amendes en cas d’ouverture.

Le

Glucksmann appelle au « dépassement » des partis de gauche pour « reprendre le pouvoir »
3min

Politique

Conclave sur les retraites : « La réalité du travail fait que l’on ne peut pas tous travailler forcément jusqu’au même âge », souligne Laurent Berger

Ce jeudi, Laurent Berger, directeur de l’Institut Mutualiste de l’Environnement et de la Solidarité de Crédit Mutuel Alliance et Benoit Bazin, PDG du groupe Saint Gobain, étaient les invités de la matinale de Public Sénat. Auteurs du livre « Voies de passage », ils sont revenus sur le conclave sur les retraites qui s’est achevé la semaine dernière.

Le

Loi Duplomb : les sénateurs PS déposeront un recours au Conseil constitutionnel
2min

Politique

Loi Duplomb : les sénateurs de gauche déposeront un recours au Conseil constitutionnel

Dans la foulée de l’adoption de la proposition visant à lever les contraintes de l’exercice du métier d’agriculteur », les socialistes, les écologistes et les communistes du Sénat veulent contester devant les Sages les dispositions du texte, contraires selon eux aux principes de la Charte de l’environnement et à l’intérêt général.

Le