La gauche française n'est "pas morte" mais doit "chercher à (se) rassembler", a affirmé dimanche Raphaël Glucksmann, tête de liste des socialistes et de Place Publique, dont la liste parvient de justesse à envoyer des députés au Parlement européen.
"La gauche en France n'est pas morte", a déclaré sur France 2 M. Glucksmann, dont la liste est au coude-à-coude avec la France insoumise (LFI) pour la cinquième ou sixième place.
"Demain il faudra reprendre notre bâton de pèlerin (…) et chercher enfin à rassembler la gauche", a-t-il poursuivi.
Avec 6,5% la liste du PS dépasse la barre des 5% qui lui permet d'envoyer des députés au Parlement européen, alors que les sondages laissaient planer le doute sur cet objectif.
"Nous avons un score plus élevé que ce qui nous était annoncé et promis", s'est félicité M. Glucksmann, alors qu'à l'inverse le score équivalent des Insoumis est nettement inférieur aux sondages.
Pour autant, "ce soir le temps n'est pas à la fête", a jugé la tête de liste. "La gauche éparpillée et morcelée n'arrive pas à s'imposer comme une alternative crédible".
"Ce soir, le temps est à la responsabilité", a insisté M. Glucksmann.
Parmi les mouvements de gauche que M. Glucksmann avait ambitionné de rassembler en lançant l'an dernier sa formation Place Publique, c'est Europe Ecologie Les Verts (EELV) qui a signé le meilleur score avec quelque 13% des voix en troisième place derrière le Rassemblement national (RN) et la République en Marche (LREM).
"Ce que je constate ce soir, c'est qu'il se passe quelque chose à gauche, et qu'il faut le considérer comme un terreau fertile plutôt que comme de la cendre", a, de son côté, déclaré le député socialiste Boris Vallaud, également sur France 2.