Glyphosate : Guillaume Peltier dénonce « une hypocrisie » du gouvernement

Glyphosate : Guillaume Peltier dénonce « une hypocrisie » du gouvernement

Invité de Territoires d’Infos ce mardi, le député du Loir-et-Cher s’agace de « l’incohérence » gouvernementale sur la question du glyphosate. D’après lui, l’accord de libre échange entre l’Union européenne et le Canada (CETA) « autorise le glyphosate » et d’autres produits toxiques.
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Par Héléna Berkaoui

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« Il y a une hypocrisie » du gouvernement sur la question du glyphosate, s’agace Guillaume Peltier. Le député du Loir-et-Cher, invité de Territoires d’Infos ce mardi, est revenu sur l’épineuse question du glyphosate. Hier, les États membres de l’Union européenne ont prolongé pour cinq ans la licence de cet herbicide controversé. Soupçonné d’être cancérogène pour l’homme, le principe actif de ce désherbant – le Round Up, commercialisé par Monsanto - est sur le devant de l’actualité depuis quelques mois. En dépit de la décision européenne, Emmanuel Macron a annoncé que la France interdirait le glyphosate « au plus tard dans trois ans. »

Lire aussi : cinq ans de sursis pour le glyphosate 

Une décision qui laisse, le député du Loir-et-Cher perplexe. S’il ne critique pas la décision du président de la République de sortir plus rapidement du glyphosate, il pointe « une incohérence. » D’après Guillaume Peltier, « le président de la République et son gouvernement demandent au parlement français d’imposer le CETA (…) qui lui autorise le glyphosate, qui lui impose sur le sol européen 46 produits toxiques interdits en France. » Guillaume Peltier dénonce « une hypocrisie, une incohérence de la part du gouvernement français et du président de la République sur cette question là comme sur tant d’autres. » Sur le plateau de Territoires d’Infos, Florian Philippot avait émis une même critique concernant la COP23 (lire notre article). Cet accord de libre-échange entre l’Europe et le Canada est partiellement entré en vigueur le 21 septembre dernier. La ratification du CETA au parlement français, qui aura lieu devant le parlement à l’automne 2018, augure de longs débats.

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Invité : - Territoires d'infos (28/11/2017)
29:39

 

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