Glyphosate: « la France a perdu au niveau européen », déplore Jadot
Le député européen EELV Yannick Jadot s'est félicité mardi de l'initiative française en vue d'une sortie du glyphosate en trois...

Glyphosate: « la France a perdu au niveau européen », déplore Jadot

Le député européen EELV Yannick Jadot s'est félicité mardi de l'initiative française en vue d'une sortie du glyphosate en trois...
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Le député européen EELV Yannick Jadot s'est félicité mardi de l'initiative française en vue d'une sortie du glyphosate en trois ans, mais a déploré que la France ait "perdu au niveau européen".

"Déjà, il faut se féliciter que le président de la République ait pris l'initiative d'annoncer, alors certes par tweet, la sortie en trois ans (en France, ndlr), mais incontestablement la France a perdu au niveau européen", a déclaré M. Jadot sur France 2.

L'eurodéputé a fustigé "le retournement de la position allemande" qui "a permis" lundi l'autorisation de l'herbicide controversé pour cinq ans de plus dans l'UE. Il a aussi regretté que la France ne se soit pas davantage impliquée au niveau européen.

"Moi j'aurais préféré un SMS d'Emmanuel Macron à Angela Merkel qu'un tweet", a-t-il dit. "Un SMS où la France aurait dit à son partenaire allemand +c'est important la santé, les paysans, l'environnement+".

"On a eu entre la Commission et les Etats membres un grand concours de lâcheté où Monsanto a gagné, malgré ses turpitudes, contre la santé", a-t-il affirmé.

Emmanuel Macron a affirmé lundi que le glyphosate serait interdit en France "au plus tard dans trois ans", malgré un vote européen réautorisant cet herbicide controversé pour cinq ans.

"C’est une bonne nouvelle, tant mieux, enfin, après six mois de gouvernement, on a une décision en faveur de l’environnement, on ne va pas bouder son plaisir", a commenté Yannick Jadot. Mais, selon lui "ça va être compliqué, franchement, on a choisi l'usine à gaz". "On va faire quoi pour les céréales qu'on mange le matin si on a des céréales allemandes ?", a-t-il interrogé.

"On pouvait gagner au niveau européen, la France n'a pas porté cette interdiction au niveau européen, c'est dommage, mais il va falloir se battre", a-t-il encore dit, ajoutant qu'il y avait, à l'échelle du Parlement européen, une réflexion sur "des recours juridiques". "La Commission européenne comme les Etats membres ne respectent pas leur obligation de protéger la santé, d'appliquer le principe de précaution, c'est un enjeu juridique".

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