Glyphosate: la France « regrette » et demande à l’UE de nouvelles méthodes d’évaluation
La France "regrette" le résultat du vote européen de lundi réautorisant le glyphosate pour 5 ans et demande à la Commission...

Glyphosate: la France « regrette » et demande à l’UE de nouvelles méthodes d’évaluation

La France "regrette" le résultat du vote européen de lundi réautorisant le glyphosate pour 5 ans et demande à la Commission...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La France "regrette" le résultat du vote européen de lundi réautorisant le glyphosate pour 5 ans et demande à la Commission européenne de faire "rapidement" des propositions pour revoir ses modes d'évaluation des substances chimiques, a indiqué Matignon.

"La France souhaite que la Commission fasse rapidement, comme elle l’a annoncé, des propositions de réforme du cadre européen d’évaluation des substances chimiques, afin de renforcer sa transparence et son indépendance", écrit le cabinet du Premier ministre Edouard Philippe, sollicité par l'AFP après la décision européenne.

Les 28 Etats membres de l'Union européenne ont accepté lundi, de façon inattendue, de réautoriser pour 5 ans le glyphosate lors d'un comité d'appel, après plus de deux ans de débats intenses sur cet herbicide controversé. La France espérait limiter la réautorisation à 3 ou 4 ans maximum.

"La France regrette ce résultat", écrit Matignon dans son communiqué.

"Notre détermination, avec d’autres Etats membres, a permis de diminuer sensiblement la durée initialement proposée (de 10 à 5 ans)", souligne toutefois le cabinet du Premier ministre.

La demande de Paris lundi de revoir les modes d'évaluation européen fait suite aux intenses débats qui ont eu lieu depuis le classement de la substance comme "cancérogène probable" en mai 2015 par le Centre international de recherche sur le cancer (un organe de l'OMS).

Pour proposer la réautorisation, la Commission s'était appuyée sur le feu vert de ses agences scientifiques, l'Efsa et l'Echa (sécurité alimentaire et produits chimiques), qui n'avaient pas classé la substance comme cancérogène sur la base d'autres études.

Mais des accusations d'influence sur ces études scientifiques de l'industrie phytosanitaire et du géant américain Monsanto en particulier sont venues s'ajouter aux discussions.

"La France entend continuer, avec d’autres Etats membres, à peser au niveau européen pour que la Commission mène des études supplémentaires sur la dangerosité du produit et sur les alternatives pour les agriculteurs, comme l’a demandé le Parlement européen. La France est également favorable aux restrictions d’usage pré-récolte proposées par le Parlement, au niveau européen", souligne Matignon dans son communiqué à l'AFP.

Au niveau national, les ministères de l'Agriculture et de la Transition écologique doivent remettre "début décembre" des propositions pour limiter l'usage des pesticides dans l'agriculture, rappelle Matignon.

"La priorité doit être donnée à la recherche des alternatives afin de pouvoir sortir le plus vite possible du glyphosate", indique-t-on encore.

Dans la même thématique

Glyphosate: la France « regrette » et demande à l’UE de nouvelles méthodes d’évaluation
3min

Politique

« Les politiques parlent des migrants comme si c’étaient tous des sauvages » s’insurge Louis Chedid

C’est un nom, une voix, des textes et des mélodies qui nous accompagnent depuis 50 ans. S’il chante l’amour, l’absence, et la mélancolie, parfois aux côtés de ses enfants, il reste d’abord un homme engagé contre les discours de haine. Auteur d' « Anne, ma sœur, Anne », ce descendant d’immigrés chrétiens libanais, réfugiés en Egypte, refuse que les populations immigrées soient caricaturées et instrumentalisées. Cette semaine, Louis Chedid est l’invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard.

Le

Glyphosate: la France « regrette » et demande à l’UE de nouvelles méthodes d’évaluation
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Glyphosate: la France « regrette » et demande à l’UE de nouvelles méthodes d’évaluation
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le