Stéphane Travert, ministre de l’agriculture et de l’alimentation s’était félicité lundi 27 novembre du vote à Bruxelles en faveur de la prolongation de l’utilisation du Glyphosate pour cinq ans, alors qu’Emmanuel Macron annonçait le même jour une interdiction en France « au plus tard dans trois ans ». Un couac qui est mal passé mais que conteste le ministre : « Vous n’avez pas pu m’entendre dire que c’était un très bon accord. Ce n’est pas vrai, je n’ai pas dit ça (…) J’ai acté le vote à cinq ans de la Commission européenne ».
« Le président de la République a rappelé la position de la France. [Elle] était de trois ans » embraye-t-il. « La France souhaite (…) prendre le leadership sur cette question. Nos concitoyens souhaitent que nous ne puissions plus utiliser le glyphosate. Et donc nous devons mettre tous les moyens en œuvre pour faire en sorte que demain nous puissions faire en sorte que les agriculteurs puissent trouver d’autres pratiques agronomiques » ajoute-t-il.
Interrogé sur la faisabilité de remplacer cet herbicide dans ce délai de trois ans, le ministre assure : « [C’] est possible dès lors que nous mobilisons, mettons les moyens avec la recherche, l’innovation, les instituts techniques pour trouver les usages (…) Et puis ensuite nous verrons dans trois ans si nous sommes au rendez-vous de ce que nous souhaitons ».
Et de conclure : « Le premier ministre (…) nous a demandé de fixer une feuille de route d’ici la fin de l’année».