Gouvernement Barnier : « Ce sera un gouvernement de morts vivants », tacle Mélanie Vogel

Invitée de la matinale de Public Sénat ce vendredi, la sénatrice écologiste des Français de l’étranger Mélanie Vogel s’est exprimée sur le gouvernement de Michel Barnier, dont la nomination ne devrait plus tarder. Elle dénonce l’existence d’un gouvernement « animé par aucune vie démocratique en lien avec la société, les citoyens et les élections ».
Mathilde Nutarelli

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La sénatrice écologiste des Français de l’étranger Mélanie Vogel était l’invitée de la matinale de Public Sénat ce vendredi matin. Alors que le gouvernement devrait être annoncé avant dimanche et que les rumeurs de noms bruissent, elle revient sur ce qu’elle en attendait.

LR : un parti « à la marge, à la fois du Parlement, des électeurs et de la société »

La sénatrice écologiste a des mots durs pour le gouvernement à venir. « Pour moi, ce sera un gouvernement de morts vivants, parce qu’il n’est animé par aucune vie démocratique en lien avec la société, les citoyens et les élections », juge-t-elle. Elle dénonce une anomalie démocratique et regrette un gouvernement composé de « macronistes et de LR », « avec à sa tête un des représentants du parti qui est quand même celui qui a raté toutes les élections depuis 2022, quatre de suite, qui est donc à la marge, à la fois du Parlement, des électeurs et de la société ».

« Je ne crois pas que Lucie Castets aurait nécessairement été censurée »

Mélanie Vogel juge sévèrement Emmanuel Macron sur son choix de Michel Barnier pour Matignon. « On a un Président qui refuse viscéralement l’alternance politique et qui choisit de nommer quelqu’un qui pourrait, il l’espère, faire la continuité avec ses politiques ». Membre du Nouveau front populaire, la sénatrice écologiste avait plaidé pour la nomination de Lucie Castets comme Première ministre. « Je ne crois pas que Lucie Castets aurait nécessairement été censurée », affirme-t-elle sur le plateau de Public Sénat. Pour elle, des membres de la coalition présidentielle auraient pu ne pas censurer immédiatement un gouvernement du NFP, d’autant plus après que Jean-Luc Mélenchon avait affirmé que la France Insoumise acceptait de ne pas y participer. « Je ne pense pas qu’il y ait, au sein de la macronie, une envie incontrôlable de gouverner avec le RN et les LR », estime-t-elle.

« Emmanuel Macron ne tient et ne tiendra que tant que l’extrême-droite voudra bien qu’il tienne »

Selon elle, des membres de Renaissance sont en train de s’interroger sur leur soutien au prochain gouvernement, car celui-ci ne tiendrait qu’avec le soutien du Rassemblement national. « Emmanuel Macron ne tient et ne tiendra que tant que l’extrême-droite voudra bien qu’il tienne », a-t-elle affirmé, « il avait deux choix : soit il désignait Lucie Castets et son camp était tenu de faire fonctionner ce gouvernement, soit il désignait quelqu’un de son camp, qui est de facto dans les mains de l’extrême-droite ». Le choix du Président de ne pas nommer la candidate du NFP le place pour elle dans la deuxième catégorie.

Partager cet article

Dans la même thématique

Gouvernement Barnier : « Ce sera un gouvernement de morts vivants », tacle Mélanie Vogel
3min

Politique

Brice Teinturier : « Il n'y a plus de débat en France, il y a de l'invective »

Lors de ses vœux, le Président a annoncé son souhait de voir les Français « trancher » sur « des sujets déterminants », ce qui laisse supposer que le chef de l'État envisage un retour au référendum. Néanmoins, les sujets sur lesquels les Français souhaitent trancher sont nombreux, pouvoir d'achat, fin de vie… Le référendum recolle-t-il vraiment les Français à la politique ? Invités de l’émission spéciale Dissolution, un an après, Brice Teinturier, Anne Levade, Laure Salvaing et David Djaïz tentent d'y répondre.

Le

Nancy: Discours Nicolas Mayer Rossignol Congres du Parti Socialiste
9min

Politique

Congrès du PS : LFI ravive les tensions entre Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol

La réélection d’Olivier Faure à la tête du PS n’a pas mis fin aux dissensions internes. Nicolas Mayer-Rossignol demande le refus de tout accord avec LFI, y compris au niveau local et en cas de législative partielle, pour rejoindre la direction. Refus du camp du premier secrétaire, qui coupe avec LFI, mais sans rentrer dans ce niveau de précision. Résultat, le parti n’arrive pas à sortir de ses divisions.

Le

La sélection de la rédaction

Le Bourget du Lac : French Pm Michel Barnier visit
5min

Politique

Gouvernement Barnier : comment la HATVP contrôle les futurs ministres ?

Le Premier ministre a présenté une liste de 38 ministres au président de la République. Avant d’annoncer aux Français la composition du gouvernement, les noms doivent d’abord être validés par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), pour éviter tout conflit d’intérêt.

Le