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Lecornu II : découvrez la composition du nouveau gouvernement
Sébastien Lecornu et Emmanuel Macron se sont entretenus dans la soirée de ce dimanche 12 octobre. L’Elysée a annoncé par communiqué la liste des 34 ministres.
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Par Henri Clavier
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Quelques heures seulement après sa prise de fonction, le ministre de l’économie, Antoine Armand a été recadré par le Premier ministre après ses propos sur le RN qu’il place hors de « l’arc républicain ». Une erreur également pour Christophe Béchu, cadre du parti Horizons et proche d’Edouard Philippe qui appelle à respecter tous les élus de la même manière, sans nier la nécessaire opposition politique.
Un jeu d’équilibriste pour Christophe Béchu qui considère à la fois le RN comme un danger mais appelle à respecter ses 11 millions d’électeurs. Si l’ancienne majorité présidentielle avait pris soin de créer un clivage autour de « l’arc républicain », la durée de vie du gouvernement de Michel Barnier est désormais largement conditionnée au soutien tacite du RN.
« Je considère que le RN et LFI sont des dangers pour notre pays. Les combattre avec fermeté et détermination c’est souhaitable, les traiter comme des députés de seconde zone c’est une erreur », déclare Christophe Béchu. L’ancien ministre de la transition écologique fustige un « manque de respect aux électeurs ». Un point de vue qu’il développe également concernant les différentes manœuvres visant à mettre à l’écart le RN des postes clés de l’Assemblée nationale. C’est pourtant un accord entre le bloc central et LR qui avait permis, notamment, de faire élire Yaël Braun-Pivet au perchoir. « A partir du moment où ils ont la légitimité du suffrage universel, il ne peut pas y avoir deux légitimités différentes. Je suis choqué quand on refuse de serrer la main à un député RN au motif qu’il serait extrémiste. Je suis choqué quand on explique qu’ils n’ont pas le droit d’avoir à des places correspondantes à la proportion de ce qu’ils représentent », martèle Christophe Béchu.
En creux, c’est la durée de vie du gouvernement qui se joue. Alors que le RN entretient le flou sur le vote ou non d’une motion de censure afin de peser au maximum sur les choix du gouvernement de Michel Barnier. Christophe Béchu balaye cette analyse. « Compte tenu du nombre et du poids des députés d’extrême droite, si nous avions eu un gouvernement de gauche, la situation serait la même. Il n’y a pas de motion de censure possible sans les votes du RN. » Surtout, le maire d’Angers considère qu’une mise au ban du RN ne ferait qu’augmenter le poids politique de ce dernier. « L’échec de Michel Barnier, ce serait précipiter le risque de se retrouver avec une confrontation entre Monsieur Mélenchon et Madame Le Pen à la prochaine élection », s’inquiète Christophe Béchu.
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