[Info Public Sénat] Gouvernement : Bruno Retailleau réunit les sénateurs LR à 14h30
Après Laurent Wauquiez, qui a consulté hier les députés LR, Bruno Retailleau, à la tête des sénateurs LR, organise une réunion en visio pour faire le point. Michel Barnier propose le nom du sénateur de Vendée au poste de ministre de l’Intérieur.
Après la réunion de la dernière chance, jeudi après-midi, qui a rassemblé autour de Michel Barnier toutes les composantes de la future majorité relative, dont Bruno Retailleau en tant que président du groupe LR du Sénat, le sénateur de la Vendée fait le point ce vendredi, à 14h30, avec les sénateurs de son groupe, lors d’une réunion en visio, a appris publicsenat.fr de source parlementaire. Son homologue de l’Assemblée, Laurent Wauquiez, a fait de même avec ses députés jeudi en début de soirée.
Michel Barnier a choisi Bruno Retailleau pour le poste clef du ministère de l’Intérieur. L’annonce officielle du gouvernement devrait arriver d’ici dimanche. Trois autres sénateurs ont été proposés, Sophie Primas pour le Commerce extérieur et le Tourisme, François-Noël Buffet pour l’Outre-mer et Laurence Garnier à la Famille, a eu confirmation publicsenat.fr. Mais le nom de cette proche de Bruno Retailleau, sénatrice de Vendée comme lui, et conservatrice sur les questions sociétales comme lui, pose problème à Emmanuel Macron. « Ça n’est pas passé », confirme une source chez les LR.
Avec 131 sénateurs, le groupe LR du Sénat compte presque trois fois plus de membres que celui des députés de la Droite républicaine (LR), qui sont au nombre de 47.
Les hausses d’impôt ciblées sur les grandes entreprises et les plus fortunés, annoncées par Michel Barnier, continuent de diviser la majorité relative. Frondeur en chef, Gérard Darmanin continue de profiter de sa liberté retrouvée en jouant sa propre partition, au risque d’affaiblir le premier ministre. Tous ne ferment pourtant pas la porte à la hausse de la fiscalité.
Le Premier ministre a indiqué que la réforme constitutionnelle sur le corps électoral de Nouvelle-Calédonie, élément déclencheur des violences dans l’archipel, « ne sera pas soumise » au Congrès. Si cette annonce a soulevé la colère de certains membres du camp présidentiel, de nombreux élus, indépendantistes ou loyalistes, saluent la volonté d’apaisement affichée par le nouveau gouvernement.
Les sénateurs Les Républicains vont publier une tribune en soutien à Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, après la polémique sur l’Etat de droit qui ne serait « pas intangible, ni sacré ». Roger Karoutchi, sénateur LR des Hauts-de-Seine, l’a co-signée. Pour lui, l’Etat de droit « n’est pas immuable » et « l’expression populaire peut le faire évoluer ».
Depuis un forum à Berlin, Emmanuel Macron a estimé mercredi qu’une « taxation exceptionnelle sur les sociétés », telle qu’annoncée par le gouvernement de Michel Barnier, était « bien comprise par les grandes entreprises » mais qu’elle devait être « limitée ». La veille, Michel Barnier avait annoncé aux députés, lors de son discours de politique générale, qu’une participation serait demandée aux « grandes entreprises qui réalisent des profits importants » et aux « Français les plus fortunés », au nom de la « justice fiscale ». Cette taxation exceptionnelle a été confirmée par le Premier ministre au Sénat, ce mercredi. A la sortie du discours de politique générale, le président du groupe écologiste du Sénat, Guillaume Gontard reste prudent. « On verra le montant et l’orientation de cette mesure. Mais une taxation sur les superprofits, c’est quelque chose qu’on a portée et qu’on continue à porter. Que de temps perdu pour se rendre compte qu’on avait besoin d’un peu de justice fiscale », a-t-il regretté sur le plateau de Public Sénat. A ses côtés, la présidente du groupe communiste, Cécile Cukierman s’interroge sur le rôle joué par Emmanuel Macron en cette période inédite. « Ce qui est étonnant, c’est que le Président donne son avis sur un débat qui doit se dérouler entre le gouvernement et le Parlement. Ce serait bien qu’il ne commente pas chaque mesures qui n’ont pas été encore votées d’ailleurs et qui laisse le Parlement faire son travail ».