Tenu par ses promesses de renouvellement et de recomposition politique, Emmanuel Macron dévoile mardi le premier gouvernement de son quinquennat...
Gouvernement Philippe: Macron face au défi de la recomposition
Tenu par ses promesses de renouvellement et de recomposition politique, Emmanuel Macron dévoile mardi le premier gouvernement de son quinquennat...
Par Marc PRÉEL
Temps de lecture :
5 min
Publié le
Mis à jour le
Tenu par ses promesses de renouvellement et de recomposition politique, Emmanuel Macron dévoile mardi le premier gouvernement de son quinquennat après avoir, fait inédit sous la Ve République pour un président issu de la gauche, choisi de nommer un Premier ministre de droite, le juppéiste Edouard Philippe (LR).
Le Premier ministre français Edouard Philippe à Paris le 15 mai 2017
AFP
De retour de son premier voyage à l'étranger depuis son investiture, à Berlin lundi auprès de la chancelière Merkel, le chef de l'Etat reçoit dans la matinée à l'Elysée son chef de gouvernement.
Objectif: peaufiner la composition et l'annonce, prévue "en fin de journée", d'une équipe gouvernementale devant incarner le "renouvellement politique" cher à M. Macron, mais avec aussi des personnalités expérimentées, pour former un "alliage", paritaire hommes-femmes, dans la perspective de la bataille des législatives de juin qui sera conduite par M. Philippe.
Depuis sa nomination, le président trentenaire a certes fait la part belle aux moins de 50 ans: un Premier ministre de 46 ans, plus jeune locataire de Matignon depuis 30 ans, jamais ministre; un numéro 2 de l'Elysée de 44 ans; et un conseiller spécial de 30 ans.
Le Premier ministre Edouard Philippe, le 15 mai 2017 à Paris
AFP
Mais les cinq nominations officielles concernent pour l'heure exclusivement des hommes, dont quatre énarques, comme M. Macron.
Pour incarner la société civile, le chef de l'Etat veut convaincre l'écologiste Nicolas Hulot d'accepter un "ministère de la transition écologique". Habitué à refuser ministères et candidatures diverses, l'ex-présentateur de TF1 a décidé "cette fois-ci de franchir le pas", sous certaines conditions, selon un proche.
Dans le sillon ouvert par Edouard Philippe, d'autres prises devraient suivre chez LR, tel l'ancien ministre et candidat à la primaire de la droite Bruno Le Maire, qui se verrait bien au Quai d'Orsay ou à la Défense.
L'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve et le nouveau chef du gouvernement Edouard Philippe à Matignon, à Paris, le 15 mai 2017
AFP
"Il a demandé un poste régalien", selon une source. Autres noms cités à droite: le juppéiste Benoist Apparu ou le lemairiste Franck Riester.
Une trentaine d'élus LR et UDI ont jugé lundi que leurs familles politiques devaient "répondre à la main tendue" par le nouveau président.
L'initiateur de cet appel, Thierry Solère, qui fait partie des candidats LR aux législatives contre lesquels le parti d'Emmanuel Macron n'a pas investi de candidat pour l'instant, a ainsi indiqué qu'il voterait la confiance au gouvernement d'Edouard Philippe.
La vice-présidente du MoDem Marielle de Sarnez à Paris, le 13 mai 2017
AFP
Nathalie Kosciusko-Morizet, qui lorgne aussi sur la Défense, a rejoint les signataires, comme Jean-Louis Borloo. "Je n’ai rien demandé et rien ne m’a été proposé, les choses sont claires", a-t-elle dit mardi.
Le secrétaire général des Républicains, Bernard Accoyer, a assuré cependant mardi que "la droite tient" alors que le chef de file des députés LR Christian Jacob a estimé que "c'est à l'Assemblée", après les législatives, que l'orientation politique pourra être déterminée.
Marielle de Sarnez, vice-présidente du Modem, le 13 mai 2017 à Paris
AFP
- Espoirs féminins -
A gauche, Jean-Yves Le Drian est donné comme seul survivant du gouvernement Cazeneuve, à la Défense comme actuellement ou ailleurs. Piliers de la campagne venus du PS, Richard Ferrand, Christophe Castaner et Gérard Collomb, donné favori pour l'Intérieur, semblent incontournables.
Après la passe d'armes autour des investitures d'En Marche et du MoDem, François Bayrou entrera bien au gouvernement, selon l'entourage du chef de l'Etat, peut-être à la Chancellerie.
Le Premier ministre français Edouard Philippe à Paris, le 15 mai 2017
AFP
Et les femmes? Emmanuel Macron, dont le premier cercle durant la campagne était très masculin, a promis la parité. Les noms de Marielle de Sarnez, bras droit de Bayrou, de l'ex-ministre chiraquienne Anne-Marie Idrac ou encore de la députée européenne MoDem Sylvie Goulard circulent aussi.
Emmanuel Macron pourrait également choisir de propulser de jeunes espoirs féminins du privé, comme Astrid Panosyan, passée par la direction d'Unibail-Rodamco, la spécialiste de la communication Axelle Tessandier, la productrice de cinéma Frédérique Dumas ou Amélie Castéra-Oudéa, cadre sup d'Axa, intéressée par les Sports.
Dans cet "alliage", il doit montrer une cohérence dépassant les débauchages individuels.
Les mots, lundi, du Premier ministre sortant Bernard Cazeneuve à Edouard Philippe sonnent d'ailleurs comme une mise en garde au credo "et de gauche et de droite" macronien.
"On ne vient pas de nulle part. Et si l'on veut fermement montrer la direction, il faut savoir quels sont ses héritages dont on est comptable", a lancé, sur le départ, M. Cazeneuve, plus éphémère Premier ministre de la Ve.
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.