Reportée d’un jour, l’annonce de la composition du gouvernement est imminente. Elle est prévue pour 15 heures. Composer un gouvernement est toujours un savant équilibre. Dans le cas d’Emmanuel Macron, outre la parité promise, il faut un mélange d’élus de droite, de gauche, du centre, de la société civile. Du renouveau, mais aussi de l’expérience. Pas simple.
Plusieurs noms circulent. On évoque Bruno Le Maire (LR) aux Affaires étrangères. Mais le nom du président du Modem, François Bayou, circule aussi.
Sylvie Goulard pourrait occuper un ministère important. Cette eurodéputée, élue sur une liste Modem en 2009, a soutenu Emmanuel Macron pour la campagne présidentielle.
A la Défense, Jean-Yves Le Drian (PS) pourrait rempiler. Mais NKM rêve du poste. Le premier ministre Edouard Philippe (LR) pourrait préférer voir Le Maire et NKM dans son gouvernement, ce qui pourrait compliquer les dernières tractations pour sa composition.
A l’Intérieur, le nom du sénateur-maire de Lyon, Gérard Collomb (LREM, ex-PS), revient régulièrement.
La Justice pourrait revenir au chiraquien Jean-Paul Delevoye, président de la commission d’investiture d’En Marche.
A l’Economie, on évoque Anne-Marie Idrac. Cette chiraquienne, ancienne « juppette » – nom donné aux secrétaires d’Etat du gouvernement Juppé – a présidé la RATP et la SNCF.
A l’Education nationale, le nom de Corinne Lepage circule. « L’Education nationale serait un très beau ministère, et ça m’intéresserait énormément » a d’ailleurs affirmé ce matin sur RMC la présidente CAP21 et ancienne ministre de l’Environnement d’Alain Juppé.
A l’Environnement, Emmanuel Macron pourrait peut-être compter sur une belle prise de guerre, avec Nicolas Hulot. Perdant de la primaire écolo face à Eva Joly en 2011, il a renoncé à se présenter à la présidentielle en 2017. Il refuse d’entrer au gouvernement une première fois sous Nicolas Sarkozy. Nommé en 2012 « envoyé spécial pour la protection de la planète » par François Hollande, il refuse à nouveau d’être ministre de l’Ecologie en 2016. Cette fois-ci sera peut-être la bonne.
A la Santé, le député-maire LR Reims, Arnaud Robinet, semble une piste sérieuse.
A l’Agriculture, on parle du sénateur de l’Yonne Jean-Baptiste Lemoyne. Le sénateur LR a l’avantage d’avoir été le premier parlementaire de droite à avoir rejoint Macron, dès la campagne.
La jeune Axelle Tessandier, entrepreneuse, pourrait arriver au Numérique. Nommée délégué d’ »En marche ! » en octobre dernier, cette trentenaire est fondatrice de l’agence de communication digitale créé dans la Silicon valley, AXL Agency.
D’autres noms sont aussi évoqués, comme la sénatrice LR Fabienne Keller, le député Benoist Apparu, tous deux juppéistes, ou encore le député LR Franck Riester. Les ex-députés PS Richard Ferrand, secrétaire général de « La République en marche ! », et Christophe Castaner, pourraient aussi être nommés.