Cet après-midi, c’est avec une volonté « d’apaisement » que Sébastien Lecornu clôturera le congrès des maires. Dans un contexte politique et budgétaire incertain, les élus doutent de l’aboutissement du projet de décentralisation cher au Premier ministre.
Au micro de Public Sénat, le président du Sénat a rappelé les nombreux rapports de la chambre haute sur ce sujet. Il avait d’ailleurs remis au Premier ministre, la contribution du Sénat sur cet acte de décentralisation, le 31 octobre. Pour le président du Sénat ce nouvel acte de décentralisation doit se faire « à la condition de le faire vite, avec un texte simple, à un horizon prévisible ». « SI on se relance dans un grand débat autour du conseiller territorial. Je vous garantis que dans 6 ans on sera encore autour de ce plateau », pour parler de la même chose.
La contribution du Sénat consiste dans les grandes lignes à redonner aux collectivités, « un vrai pouvoir d’urbanisme », « un vrai levier fiscal et financier ». Gérard Larcher a même donné un agenda. « J’ai dit au premier ministre, ce sera au premier semestre (2026) ou rien ».
Alors que le Sénat s’apprête à examiner le budget, la chambre des territoires compte bien alléger l’effort de 4,7 milliards demandés aux collectivités. « Nous avons dit (en commission) 2 milliards maximum », a-t-il chiffré.
Quant aux chances de voir le Parlement adopter un budget d’ici la fin de l’année, le président du Sénat « fait confiance à l’intelligence des parlementaires pour être capables de marcher les uns vers les autres en commission mixte paritaire. C’est aussi ça le bicamérisme. Et même si les députés ont considérablement rehaussé le volet fiscal dans la première partie du budget au grand dam de la majorité sénatoriale de droite qui supprimera ces amendements. « J’espère que la proposition de la raison qui vient du Sénat l’emportera », a-t-il conclu.