C’est un texte maintes fois promis et maintes fois reporté : la grande loi sur l’autonomie dédiée au grand âge peut compter sur un soutien transpartisan de la part des socialistes, des Républicains et des Ecologistes notamment. Huit présidents de groupes du Parlement, de gauche comme de droite, ont tenu à rappeler mardi 19 mars à Gabriel Attal la « promesse du Président de la République » et les « attentes très fortes des professionnels du secteur, des aidants et de la population depuis maintenant plus de deux décennies », concernant ce projet de loi. Dans leur communiqué, les parlementaires mentionnent les différents renoncements de l’exécutif au sujet de ce texte, qui aurait dû être présenté dans la fin de l’année 2019, d’après les promesses initiales d’Emmanuel Macron.
Motion de rejet
« Les attentes des parlementaires sont fortes, relayant ainsi une attente de nos concitoyens à répondre au défi du vieillissement démographique », plaident les parlementaires dans leur communiqué. Au Sénat, le 24 janvier, la nouvelle ministre des Solidarités Catherine Vautrin avait rappelé « l’engagement » de l’exécutif, et promis une loi « votée d’ici la fin de l’année ». « Or la feuille de route transmise le 11 mars 2024 à la Présidente de l’Assemblée nationale par votre ministre des Relations avec le Parlement ne mentionne aucun projet de loi de ce type d’ici juin 2024 », protestent les députés et sénateurs. Raison pour laquelle ils demandent à Gabriel Attal » de bien vouloir prendre dans les plus brefs délais un engagement solennel, associé à un calendrier précis, concernant le dépôt et l’examen de ce projet de loi relatif au grand âge » . « Sans cela, pas possible de soutenir une proposition de loi bien vieillir « pour solde de tout compte ». Les vieux méritent mieux », a commenté le député Jérôme Guedj, à l’initiative de la contestation, sur X. Ce dernier était déjà à Matignon lundi matin pour demander un engagement sur le sujet.
Le même jour, les députés socialistes ont annoncé défendre ce mardi en fin d’après-midi à l’Assemblée une motion de rejet de la proposition de loi « bien vieillir », qu’ils jugent insuffisante.